Dernière mise à jour à 14h35 le 31/03
Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, Dai Bing, a demandé mardi des efforts pour promouvoir la stabilité politique et la sécurité en République démocratique du Congo (RDC).
Selon M. Dai, la situation en RDC reste globalement stable alors que la scène politique du pays connaît des changements. Mais, dans le même temps, les violences continuent de s'intensifier dans l'est du pays et la situation humanitaire est confrontée à de graves problèmes. La communauté internationale doit continuer de soutenir la paix et la stabilité dans le pays et de fournir une assistance pratique.
Il est nécessaire de maintenir la stabilité politique et de faire progresser régulièrement la gouvernance nationale dans le pays, a déclaré M. Dai devant le Conseil de sécurité.
L'envoyé chinois a également noté que la coalition au pouvoir en RDC venait de subir un remaniement, et que la tâche la plus urgente était de former un nouveau gouvernement inclusif et reflétant la volonté populaire afin d'assurer une progression en douceur de l'ordre du jour du pays. C'est la forte aspiration du peuple de la RDC, ainsi que l'attente commune de la communauté internationale, a-t-il dit.
Il a aussi souligné la nécessité de s'attaquer aux problèmes de sécurité et de concentrer les efforts sur l'élimination de la menace de violences.
Le conflit dans l'est de la RDC dure depuis des décennies. La nouvelle stratégie pour la région des Grands Lacs et la stratégie de retrait de la mission onusienne de maintien de la paix en RDC, connue sous le nom de MONUSCO, fournissent une ligne de réflexion pour résoudre ces problèmes. Selon M. Dai, le bureau de l'envoyé spécial pour la région des Grands Lacs et la MONUSCO doivent renforcer la coordination et travailler ensemble pour mettre en œuvre de manière correcte les deux stratégies, aider la RDC à transformer son avantage en matière de ressources en un avantage de développement et promouvoir une coopération efficace entre les pays de la région pour arrêter les mouvements frontaliers des éléments armés.
Lors de la réduction des effectifs et du retrait de la MONUSCO, il conviendra aussi de tenir pleinement compte de la situation sur le terrain avec une planification détaillée et une étroite coordination avec les autorités locales et les autres agences des Nations Unies, a souligné M. Dai. Le programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration en cours d'élaboration par le gouvernement de la RDC aidera à transformer les facteurs de déstabilisation en un atout en ressources humaines, et mérite donc un investissement plus important, a-t-il dit.
Dans le même temps, a déclaré M. Dai, il est impératif d'atténuer la crise humanitaire et de soutenir le redressement socio-économique en RDC.
Affectée par l'escalade de la violence, le manque de services publics et l'impact du COVID-19 et d'Ebola, la situation humanitaire en RDC est désastreuse, a par ailleurs noté l'envoyé chinois. La communauté internationale doit intensifier son assistance et fournir des ressources suffisantes pour le plan de réponse humanitaire de la RDC afin d'aider le pays à lutter contre le COVID-19 et Ebola et d'atténuer les difficultés de la population locale, a-t-il indiqué.
La MONUSCO, qui a accompli un travail remarquable en aidant la RDC à lutter contre l'épidémie d'Ebola, doit continuer à travailler avec d'autres agences sanitaires et humanitaires pour aider la RDC à relever ses multiples défis liés à la santé. La communauté internationale doit quant à elle aider le pays à la lumière de ses besoins réels pour renforcer sa capacité de développement indépendant, a encore souligné M. Dai.
La Chine se tient toujours fermement aux côtés du peuple de la RDC et travaillera avec la communauté internationale pour contribuer activement au développement pacifique du pays, a-t-il affirmé.