La Chine a exhorté vendredi le Japon à traiter de manière appropriée le dossier de l'esclavage sexuel pendant la guerre par des actes concrets et une attitude responsable.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying a fait cette remarque lors d'une conférence de presse.
Le gouvernement japonais soumettra vendredi au parlement les résultats d'un examen des éléments de preuves qui avaient menés à la déclaration Kono relative à l'esclavage sexuel au cours de la guerre, selon des médias.
La déclaration Kono sont les excuses officielles présentées en 1993 par l'ancien secrétaire en chef du cabinet Yohei Kono, qui reconnaissait que le gouvernement japonais avait recruté plus de 200.000 jeunes femmes et les avait forcées à servir dans des bordels militaires.
En février, le secrétaire du cabinet japonais Yoshihide Suga avait annoncé un réexamen des preuves pour étudier comment la décision de présenter ces excuses avait été prise, de même que les faits historiques sur lesquelles elle avait été basée.
Ce qu'il risquait de se passer si le réexamen par Tokyo allait à l'encontre des excuses officielles, qui avaient été présentées après le témoignage de seize femmes de la République de Corée, n'était alors pas très clair.
Face aux preuves solides, toute tentative de modifier les faits se trouvera impopulaire, a indiqué Mme Hua, exhortant la partie japonaise à montrer du remords vis-à-vis de son passé d'agression.
Elle a également exhorté le Japon à respecter les engagements qu'il a pris envers la société internationale dans la déclaration Kono.
L'UNESCO a accepté la semaine dernière d'examiner la demande de la Chine pour classer les documents liés au massacre de Nanjing et à l'esclavage sexuel pendant la guerre au Registre de la Mémoire mondiale.