L'Asie et l'Europe doivent adhérer à la coopération en évitant les provocations

( Source: Xinhua )

16.10.2014 15h14

Les dirigeants de l'Asie et de l'Europe, deux continents qui ont de fortes divergences en termes de paysages politiques et d'appels stratégiques, organisent cette semaine des dialogues à l'occasion de la prochaine réunion Asie-Europe 2014 (ASEM 2014).

Cet événement de deux jours (16 et 17 octobre), dont le thème est "Le partenariat responsable pour la croissance et la sécurité", intervient alors que les deux régions luttent contre la récession économique et sont en proie à des blocages politiques sur un certain nombre de sujets brûlants .

Ces défis, couplés aux problèmes non conventionnels, appellent plus que jamais à une réponse concertée du sommet qui réunira plus de 50 pays.

Mais ce n'est pas tout.

La Chine, représentée par le Premier ministre Li Keqiang, a l'intention d'utiliser cette plateforme pour étendre la couverture de la coopération pragmatique Asie-Europe, qui a jusqu'à présent été largement dominée par le commerce.

Des efforts supplémentaires doivent être faits pour renforcer la confiance mutuelle dans la politique et la sécurité et faire avancer la coopération dans des domaines non conventionnels tels que le transfert de hautes technologies, le changement climatique, les industries respectueuses de l'environnement et la lutte contre le terrorisme.

Dans ce processus, Beijing, après avoir promu les initiatives de la Ceinture économique de Route de la soie et la Route de la soie maritime pour faciliter la connectivité entre l'Asie et l'Europe, pourrait être un moteur dans le renforcement du rôle de l'ASEM.

Cependant, avec tant de questions à traiter, la réunion biennale pourrait également faire face à des perturbations malheureuses émanant de groupes de politiciens occidentaux, qui, avec leur mentalité obsolète rappelant la guerre froide, pourraient chercher à faire dévier le sommet de l'ordre du jour à faire pression sur les pays qu'ils considèrent comme des bêtes noires.

Ces tentatives, si elles sont autorisées, pourraient faire basculer la réunion en un nouveau bras de fer verbal et faire échouer le consensus international durement obtenu pour résoudre les problèmes épineux de la région par le biais du dialogue constructif et de la coopération.

En fait, depuis sa création en 1996, la réunion a été perturbée pendant toutes ces années par les critiques qui remettent en cause son influence et son manque d'autorité.

Ces accusations sont loin d'être fondées, car l'ASEM joue un rôle de plus en plus crucial dans l'instauration d'un ordre mondial plus juste et plus harmonieux et dans la mobilisation des efforts pour relever les défis régionaux et mondiaux.

Dans un tel contexte, il serait souhaitable que les participants du sommet s'en tiennent à l'objectif d'améliorer les échanges dans tous les domaines et de faire évoluer la réunion vers un mécanisme de dialogue plus efficace entre l'Asie et l'Europe. Cela profiterait non seulement aux deux continents, mais également au reste du monde.