Les Mozambicains ont commencé à se rendre aux urnes mercredi matin pour élire leur président, le quatrième de ce pays d'Afrique australe depuis son accession à l'indépendance en 1975, ainsi qu'un nouveau Parlement et les assemblées provinciales.
Les élections présidentielles sont largement perçues comme une épreuve de force entre l'ancien ministre de la Défense Filipe Nyusi, du parti Frelimo (au pouvoir), Afonso Dhlakama, le dirigeant du parti d'opposition principal Renamo, et Daviz Simango, le dirigeant du deuxième plus grand parti d'opposition, Mouvement démocratique du Mozambique.
Les électeurs désigneront également 250 députés pour le Parlement national et 980 membres d'assemblées provinciales à partir des listes soumises par 27 partis politiques, deux coalitions et une association civile.
De longues files d'attente ont été observées devant les bureaux de vote dès mercredi matin dans la capitale, et le président mozambicain, Armando Guebuza, accompagné de son épouse, a voté dans le bureau de vote du lycée Josina Machel.
Dans un court communiqué, M. Guebuza a appelé tous les électeurs inscrits à voter de manière pacifique et dans le respect de l'ordre public et à faire de ces élections une fête pour tous les Mozambicains.
"Nous devons éviter les violences qui pourraient gâcher cette fête", a-t-il déclaré.
La Commission électorale nationale attend un fort taux de participation. Dans un message adressé à la nation mardi, le président de la Commission, Abdul Carimo, a appelé les Mozambicains à rester calme et à voter dans le respect de l'ordre public.
M. Carimo a souligné que personne ne serait autorisé à rester dans les bureaux de vote après avoir voté afin d'éviter les actes de violence.
Lors des élections générales de 2009, des incidents étaient survenus à Quelimane, dans la province de Zambézie (centre), où des électeurs ayant déjà voté avaient souhaité assister au dépouillement des voix.
Pedro Cossa, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a déclaré mercredi matin que la police ne ménagerait aucun effort pour garantir le respect de la loi et de l'ordre lors du scrutin.
Selon la Commission électorale nationale, quelque 10,8 millions de Mozambicains se sont inscrits aux élections de mercredi et près de 90 000 d'entre eux voteront également depuis l'étranger.