Le Premier ministre chinois Li Keqiang a déclaré lundi à Bruxelles que la Chine souhaiterait que la Grèce reste dans la zone euro et était prête à jouer un rôle constructif à cette fin.
M. Li a fait ces remarques lors d'une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Le Premier ministre a indiqué que sa visite intervenait à un moment où la crise de la dette grecque a atteint un stade critique. En tant que partenaire stratégique global et partenaire commercial majeur de l'Union européenne (UE), la Chine soutient toujours le processus d'intégration européenne et se réjouit de voir une Europe prospère, une Union européenne unie et un euro fort, a ajouté M. Li.
Le Premier ministre chinois a déclaré que la crise de la dette grecque était un problème pour l'Europe. Cependant, le maintien ou non de la Grèce dans la zone euro aura des conséquences non seulement sur la stabilité de l'euro, mais aussi sur la stabilité financière et la reprise économique mondiales.
M. Li a indiqué que la Chine avait déployé des efforts de son côté pour aider la Grèce à gérer la crise de la dette souveraine et répondu à certaines préoccupations et demandes de la Grèce par des actions concrètes. Les relations sino-grecques font partie des relations Chine-UE, a-t-il noté.
M. Li a appelé les créanciers internationaux et la Grèce à s'entendre sur un accord dès que possible afin d'éviter une possible débâcle tant pour la Grèce que pour la zone euro.
Pendant le weekend, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé qu'un référendum serait organisé le 5 juillet, après l'échec de la dernière série de pourparlers avec les créanciers à Bruxelles, les ministres des Finances de la zone euro ayant rejeté la demande d'Athènes d'étendre le plan de sauvetage jusqu'en juillet.
M. Li est arrivé à Bruxelles dimanche pour la 17e réunion des dirigeants Chine-UE.