Dernière mise à jour à 15h40 le 13/08
Un criminel de guerre japonais a confessé des "expériences chirurgicales sur des prisonniers vivants" et des vivisections menées sur deux prisonniers, selon un document publié mercredi par le Bureau national des archives.
D'après la confession écrite par Ken Yuasa le 20 novembre 1954, ce dernier a "mené des vivisections" sur des prisonniers et a injecté une grande dose de produit anesthésique sur un prisonnier vivant pour observer les symptômes présentés par cette victime vivante et morte", en mars 1942, à l'hôpital militaire de Lu'an, dans la province chinoise du Shanxi (nord).
"J'ai effectué aussi une trachéotomie sur un autre prisonnier", a-t-il confessé, ajoutant qu'après cette expérience, il l'a étranglé avec une ceinture.
Le 14 avril 1942, dans le Premier Régiment d'ingénierie militaire à Taiyuan dans la province du Shanxi, Ken Yuasa a laissé environ 30 chirurgiens militaires mener des expériences chirurgicales sur quatre prisonniers vivants.
En août 1942, dans la salle d'autopsie de l'hôpital, plus de dix chirurgiens ont mené des opérations sur deux prisonniers et les ont tués, selon sa confession.
"J'ai coupé la trachée d'un prisonnier avec des instruments de trachéotomie", a-t-il avoué, ajoutant qu'il a injecté une dose de produit anesthésique et de chloroforme sur un autre prisonnier pour observer comment ces médicaments pouvaient étouffer et tuer une personne".
De février 1942 à novembre 1943, il a "obtenu de patients des bactéries fraîches de fièvre typhoïde, de paratyphoïde de type A et de paratyphoïde de type B" et "les a données au département de la prévention des épidémies et de l'approvisionnement en eau de la 36e division stationnée dans le sud de la ville de Lu'an", selon sa confession.
Début avril 1944, Ken Yuasa a mis à la disposition d'une dizaine de chirurgiens militaires deux prisonniers pour servir de "cobayes pour des opérations".
Fin janvier 1945, Ken Yuasa a "fourni" un prisonnier pour servir de "cobaye pour des opérations sur un corps vivant" à des chirurgiens militaires de la salle d'autopsie de l'hôpital et à dix chirurgiens militaires de la 14e Brigade indépendante d'infanterie.
A la mi-mars 1945, quelque 10 chirurgiens militaires ont utilisé deux prisonniers en garde à vue comme "cobayes pour des opérations de la salle d'autopsie", a-t-il confessé.
Un total de 31 confessions écrites par des criminels de guerre japonais ont été publiées en ligne depuis mardi pour révéler les crimes commis en Chine par le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.