Dernière mise à jour à 08h46 le 13/09
La Chine exhorte les Etats-Unis à prendre leurs responsabilités concernant la question du nucléaire sur la péninsule de Corée et à proposer des solutions efficaces, a annoncé lundi une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Le Secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, a appelé vendredi à davantage de pression sur la République populaire démocratique de Corée (RPDC), après que ce pays a mené un nouveau test nucléaire. Il a également demandé à la Chine d'assumer "ses responsabilités" dans la résolution de ce problème.
L'essence de la crise nucléaire sur la péninsule est le différend entre la RPDC et les Etats-Unis, a expliqué la porte-parole Hua Chunying lors d'un point de presse.
En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et pays voisin de la RPDC, la Chine a fait des efforts sans relâche pour maintenir la paix et la stabilité sur la péninsule de Corée et sauvegarder le régime international de non-prolifération nucléaire, a fait savoir Mme Hua.
Un communiqué publié par le ministère des AE de la RPDC a reproché dimanche aux Etats-Unis d'avoir contraint la RPDC à développer des ogives nucléaires et que la menace nucléaire constamment imposée à la RPDC par les Etats-Unis depuis des décennies était le moteur ayant poussé la RPDC jusqu'à ce point.
L'accroissement aveugle de la pression et la réaction qu'il suscitera ne fera que "resserrer le noeud" de la question du nucléaire sur la péninsule de Corée, a prédit la porte-parole, tout en appelant à la responsabilité de toutes les parties concernées.
Mme Hua a réitéré que la Chine resterait engagée à résoudre les problèmes à travers le dialogue pour parvenir à la paix et à la stabilité à long terme.
Moscou condamne les tests nucléaires de la RPDC, mais suggère qu'il doit y avoir des moyens plus "créatifs" de répondre aux activités de Pyongyang, au lieu de simples sanctions, a indiqué samedi le ministre russe des AE, Sergeï Lavrov, ajoutant qu'il était nécessaire de trouver des moyens de reprendre les pourparlers à six.
"Toute action unilatérale basée sur l'intérêt d'une partie ne conduira qu'à une impasse et n'aidera pas à résoudre ses préoccupations. Au contraire, cela entraînera une aggravation des tensions, compliquera la situation et rendra plus ardue la réalisation des objectifs concernés, a précisé Mme Hua.
"La reprise des pourparlers à six est difficile, mais nous ne pouvons pas abandonner si facilement", a-t-elle ajoutée.
Les pourparlers à six impliquant la Chine, la RPDC, les Etats-Unis, la République de Corée, la Russie et le Japon ont été lancés en 2003, mais sont à l'arrêt depuis décembre 2008. La RPDC a annoncé qu'elle quittait les pourparlers en avril 2009.