La Chine qualifie de "fondamentale" une solution politique pour protéger les droits de l'Homme en Syrie

La Chine a qualifié lundi de "fondamentale" une solution politique à la question syrienne pour protéger les droits de l'Homme en Syrie déchirée par une guerre depuis plus de cinq ans.

Lors d'un dialogue interactif avec la la Commission d'enquête internationale indépendante sur la Syrie, la Chine a rappelé ses efforts conjoints avec la communauté internationale pour faire avancer la situation humanitaire en Syrie.

Paulo Sérgio Pinheiro, président de la Commission d'enquête, a présenté lundi le dernier rapport de la commission à la 33ème session du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies en cours à Genève, appelant toutes les parties concernées à s'engager véritablement dans la protection du droit de l'Homme.

La Commission s'efforçait, depuis le début du conflit en Syrie il y a plus de cinq ans, d'enquêter sur les violations des droits de l'Homme commises par toutes les parties au conflit en Syrie, en récoltant les renseignements par tous les moyens à sa disposition, a indiqué M. Pinheiro.

D'un côté, la Commission a reçu des renseignements de la part des autorités syriennes, qu'elle a transmis aux Nations Unies: ils concernent des crimes commis par l'Etat islamique et des fosses communes découvertes à Palmyre. D'un autre côté, le nombre de réfugiés syriens ne cesse de croître, tandis qu'il devient plus difficile d'entrer en contact avec les réfugiés et les témoins, a-t-il précisé.

M. Pinheiro a demandé à tous les belligérants de libérer sans délai et sans condition tous les civils détenus de manière arbitraire. Il a aussi demandé que les lieux de détention soient ouverts aux inspections par des organisations internationales et que les enfants syriens migrants, particulièrement vulnérables aux violations des droits de l'homme, bénéficient de logements décents dans leurs pays d'accueil.

De son côté, la délégation syrienne a dénoncé les attaques aériennes de la France et des Etats-Unis de ces derniers jours en territoire syrien. Elle a affirmé que ces incursions organisées et délibérées de la coalition avaient touché des civils et les a dénoncées comme étant des pratiques innommables sous le prétexte de lutter contre les groupes terroristes.

La Commission d'enquête tire des conclusions biaisées, a regretté la délégation syrienne.