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Les partis politiques africains doivent s'inspirer de la stratégie de continuité du PCC pour développer le continent

Xinhua | 27.10.2016 08h22

Plusieurs experts béninois ont estimé récemment à Cotonou, capitale économique béninoise, que la continuité de l'action gouvernementale sous la direction du Parti communiste chinois (PCC) était l'un des points clés de l'émergence économique de la Chine, et que les dirigeants des formations politiques africaines devaient s'en inspirer pour développer le continent africain.

"De Mao Zedong en 1935 à Xi Jinping de nos jours, après la parenthèse de l'Armée populaire de libération, les dirigeants communistes chinois ont toujours œuvré pour la continuité de l'action gouvernementale. Cette stratégie a permis aux différents secrétaires généraux du Parti communiste chinois qui se sont succédés de poursuivre non seulement l'œuvre du développement du pays entamé par leurs prédécesseurs, mais aussi d'ajouter la leur", a estimé Patrick Kocoukpevi, enseignant chercheur de science politique dans une université privée de Cotonou.

Abondant dans le même sens, Clément Tossou, analyste politique béninois, estime que cette stratégie, qui n'interrompt pas le processus de développement, favorise nécessairement l'émergence économique du pays.

"Aujourd'hui, les résultats de l'émergence économique de la Chine sont bien perceptibles. Le PIB chinois a augmenté de 6,7% sur un an au cours des trois premiers trimestres de 2016 pour atteindre 7.870 milliards de dollars", a-t-il indiqué, citant le Bureau d'Etat des statistiques de Chine.

En revanche, en Afrique, l'un des obstacles au développement du continent est l'instabilité des programmes d'action gouvernementaux, ont-ils souligné.

"Généralement, en Afrique, les partis politiques qui réussissent à prendre le pouvoir au nom d'une alternance démocratique remettent la plupart du temps en cause, au cours de leur mandat, le programme d'action gouvernemental de leurs prédécesseurs, alors qu'eux-mêmes n'arrivent pas, quelque soit le nombre de mandats, à exécuter correctement leur propre programme", ont-ils estimé, précisant que cette remise en cause perpétuelle des programmes d'action gouvernementaux n'était pas favorable au développement du continent.

"Cette instabilité de l'action gouvernementale dans les pays du continent est l'un des facteurs qui freine la croissance économique en Afrique", ont-ils déploré, regrettant le fait qu'après avoir ralenti à 3% en 2015, la croissance économique de l'Afrique subsaharienne devrait continuer à baisser en 2016 pour atteindre son niveau le plus bas depuis plus de 20 ans.

"Cette baisse de la croissance économique sur le continent africain favorise le ralentissement des différentes stratégies de lutte contre la pauvreté. Bien qu'elle ait reculé de 57% à 43% entre 1990 et 2012, l'incidence de l'extrême pauvreté demeure élevée", ont-ils regretté.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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