Dernière mise à jour à 15h29 le 26/10
L'Assemblée nationale du Venezuela, contrôlée par la coalition de la Table de l'unité démocratique (MUD, opposition), a déclaré mardi qu'elle entamerait un procès "politique et criminel" contre le président Nicolas Maduro, qui a considéré cette démarche comme un "coup d'Etat parlementaire" et appelé au dialogue.
Le président Maduro a provoqué la crise politique, économique et sociale dans le pays, a affirmé la majorité de la MUD à l'issue d'une session parlementaire de deux jours.
M. Maduro est accusé d'avoir défié la constitution après qu'un processus en vue de commencer un référendum révocatoire contre lui a été suspendu par les autorités électorales le 20 octobre.
Dans un communiqué, l'Assemblée nationale a annoncé le début des procédures contre le président Maduro et l'a convoqué à comparaître devant l'assemblée le 1er novembre.
Lors du débat, le législateur Juan Miguel Matheus (MUD) a affirmé que "les structures de corruption" au sein du gouvernement avaient entraîné le pays dans une crise, tandis que d'autres ont accusé le gouvernement de gaspiller des millions de dollars dans des voyages à l'étranger tout en ayant ruiné l'économie du pays.
Cependant, contrairement au Brésil, où l'ancienne présidente Dilma Rousseff a été destituée par le Congrès, ce procès aurait probablement peu d'impact réel, la présidence et la Cour suprême ayant refusé de reconnaître l'autorité de l'Assemblée nationale.
M. Maduro, rentré d'un voyage à l'étranger mardi, a répondu en déclarant que "nous ne permettrons pas un coup d'Etat parlementaire au Venezuela".
Dans un discours public prononcé devant une foule de partisans à Caracas, le chef de l'Etat a déclaré que les mouvements contre lui étaient "une attaque" du président américain Barack Obama, qui "veut faire du mal au Venezuela avant son départ".
"J'appelle tous les secteurs qui souhaitent dialoguer à ne pas se laisser influencer par la haine. Dimanche, nous allons dialoguer avec tous les pouvoirs de l'Etat au nom du peuple vénézuélien", a-t-il ajouté.
Il a invité au dialogue les présidents du Conseil électoral national, de la Cour suprême et de l'Assemblée nationale.