Dernière mise à jour à 08h53 le 26/10
Le ministre iranien des Affaires étrangères a salué mardi le projet du Parlement européen pour renforcer les relations entre l'Union européenne (UE) et la République islamique, dans le cadre d'une stratégie initiée après la signature de l'accord sur le nucléaire iranien en 2015.
Cette initiative européenne "atteste de la volonté de l'UE d'élargir et d'approfondir ses relations bilatérales avec l'Iran dans tous les domaines", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bahram Qasemi, cité mardi par l'agence de presse semi-officielle Fars.
Au cours d'un débat organisé durant le premier jour de la session parlementaire plénière d'octobre, les membres du Parlement européen ont salué l'accord phare conclu avec l'Iran - accord selon lequel Téhéran accepte de mettre fin à son programme nucléaire d'enrichissement et de stockage de l'uranium, en échange d'un allègement des sanctions internationales - tout en soulignant la nécessité de renforcer le dialogue avec l'Iran.
"L'accord sur le nucléaire iranien a été un grand pas en avant pour la diplomatie européenne et internationale. Il a envoyé un message fort, en montrant que la non-prolifération nucléaire était possible dans notre monde", a indiqué le parlementaire socialiste Richard Howitt, rapporteur d'un projet de résolution appelant au renforcement des échanges diplomatiques UE-Iran.
Ce projet de résolution, intitulé "La stratégie de l'UE vis-à-vis de l'Iran après l'accord sur le nucléaire", avance un certain nombre de recommandations pour un dialogue politique renforcé, une coopération économique et commerciale, une meilleure coopération en matière de sécurité régionale au Moyen-Orient, et des négociations sur les questions sociales chères aux dirigeants européens, comme les droits de l'Homme.
Mardi, M. Qasemi s'est dit très optimiste, dans la mesure où l'initiative du Parlement européen "mettait l'accent sur le développement de nos relations dans les domaines de la politique, de l'économie, de l'énergie, des sciences, de la formation, de la recherche et de l'environnement".
Il a cependant aussi mentionné les pressions exercées par certains Etats occidentaux sur l'Iran pour discuter de son programme de défense, et a rappelé que "les tests de missiles de l'Iran entraient dans le cadre de sa politique nationale de défense", et que "les capacités de défense de l'Iran n'étaient pas négociables et ne feraient l'objet d'aucun compromis".
Il a également exprimé l'opposition de Téhéran à ce qu'il a décrit comme "une approche politisée et partiale vis-à-vis des questions de droits de l'Homme".
"L'Iran est tout à fait disposé à expliquer la conception islamique des droits de l'Homme, dans une atmosphère pacifique et non-hostile, par le biais de discussions et d'échanges de vues. Il s'est toujours efforcé d'échanger avec autrui, afin de contribuer à rapprocher les points de vue divergents", a-t-il ajouté.
Le projet de résolution sera voté mardi par le Parlement européen.