Dernière mise à jour à 10h28 le 31/12
La Chine a exprimé jeudi sa ferme opposition à la visite au sanctuaire Yasukuni effectuée par la ministre japonaise de la Défense, Tomomi Inada, indiquant qu'elle déposerait une représentation solennelle auprès du Japon à ce sujet.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a fait ces remarques lors d'une conférence de presse régulière.
Selon la porte-parole, le comble de l'ironie c'est que Mme Inada a fait cette visite jeudi matin à ce sanctuaire qui honore la mémoire de 2,5 millions de Japonais morts pendant la guerre, mais aussi de 14 criminels de guerre de classe A, seulement un jour après la visite à Pearl Harbor effectuée par le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, et dont Mme Inada faisait partie. La visite de M. Abe a été décrite, par Tokyo, comme une "tournée de réconciliation".
Mme Hua a déclaré que l'action de Mme Inada reflétait à nouveau le fait qu'un certain nombre de Japonais s'entêtaient encore à négliger la réalité de l'histoire, et que telles activités n'apporteraient qu'une vigilance accrue de la communauté internationale à l'égard du Japon.
"Nous exhortons de nouveau les dirigeants japonais à faire face à leur histoire d'invasion et à mener une réflexion profonde sur ce sujet", a indiqué Mme Hua. Selon la porte-parole, le Japon doit traiter ces questions, en ayant une attitude visant à assumer la responsabilité face à l'histoire et au futur.
Notant qu'un homme ne peut survivre sans crédit, Mme Hua a exhorté le Japon à respecter ses promesses et engagements, et à écouter sincèrement la voix de la justice de sa société nationale et de la communauté internationale.