Dernière mise à jour à 15h23 le 30/12
Le président Barack Obama a ordonné jeudi l'expulsion des 35 présumés espions russes et imposé des sanctions contre deux agences de renseignement pour leur implication du piratage aux USA de groupes politiques dans le cadre de la récente élection présidentielle.
Les mesures prises au cours des derniers jours de la présidence d'Obama, marquent une nouvelle guerre froide dans les relations américano-russes, qui se sont détériorées à propos notamment des différences au sujet de la Syrie et de l'Ukraine.
Les allégations par les agences de renseignement américaines affirmant que le président russe Vladimir Poutine avait personnellement dirigé une action de piratage pour intervenir dans le processus électoral américain ont envenimé la situation.
«Après maintes avertissements publics et privés à destination du gouvernement russe, nous avons décidé de prendre cette mesure nécessaire et appropriée dans cette affaire visant à nuire aux intérêts des Etats-Unis, en violation des normes internationales établies», a déclaré Obama dans un communiqué, étant actuellement en vacances à Hawaï.
«Tous les Américains doivent être avertis par les actions de la Russie, a-t-il souligné.
Mais le président élu Donald Trump, qui a plusieurs fois loué Poutine et nommé des personnes considérées comme amicaux envers Moscou à des postes stratégiques, pourrait bien annuler ses mesures une fois qu'il prendra ses fonctions le 20 janvier prochain.
Le Kremlin, qui a dénoncé ces répressions illégales a promis des représailles «adéquates», a demandé si Trump approuvait ces nouvelles sanctions. Moscou rejetant les allégations de piratage.
Pour les agences de renseignement américaines : La Russie est derrière les hacks des organisations du Parti démocratique dans l'élection présidentielle du 8 novembre 2016. Les cyber-attaques russes ayant pour but d'aider Trump, un républicain, à battre la démocrate Hillary Clinton.
Donald Trump a vivement réfuté cette conclusion. Mais si le nouveau président américain cherche à supprimer les mesures d'Obama, il devrait rencontrer une large opposition au Congrès.
Le président républicain de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Paul Ryan, a insisté sur le fait que la Russie a toujours voulu «saper» les intérêts américains et qu’un blocus était inévitable.
Les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham ont fait part de leur intention de tout faire au Congrès pour «imposer des sanctions plus sévères contre la Russie.»
L'opposition de Trump pourrait déclencher une véritable une discorde pour le début de son mandat. «Cela va être une source importante de tension post-inauguration», a noté Eric Lorber, associé principal au Réseau Financial Integrity, qui conseille les banques concernant les sanctions.
Espionnage et sanctions
Obama a confirmé des peines à l’encontre de deux agences de renseignement russes, le GRU et le FSB, et plus particulièrement de quatre agents du GRU et trois sociétés «qui ont fourni des documents pour des opérations de fraude en ligne».
Ajoutant que le Département d'Etat avait déclaré «persona non grata» 35 diplomates russes et fermé deux compounds russes à New York et dans le Maryland utilisés «à des fins liées au renseignement».
Le complexe de 45 acres dans le Maryland comprend un manoir de style géorgien avec piscine, courts de tennis, et chalets pour le personnel de l'ambassade.
Les fonctionnaires russes ont 72 heures pour quitter les USA. Un haut responsable américain a déclaré à Reuters que les expulsions venaient de l'ambassade de Russie à Washington et du consulat à San Francisco. L'ambassade russe n’a pas souhaité commenter cette affaire.
Le Département d'Etat se plaignait depuis longtemps que des agents de sécurité russes et la police de la circulation harcelaient des diplomates américains à Moscou. Une question déjà soulevée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry directement avec Poutine et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Les agents russes inculpés n’ont pas été nommés, mais l'ambassadeur de la Russie aux Etats-Unis, Sergei Kislyak, ne fait pas partie des personnes expulsées.
«Il s’agit que d’un début de réponse aux activités agressives de la Russie. Nous allons continuer à prendre diverses mesures, dont certaines ne seront pas publiées», a expliqué Barack Obama.
Un document détaillant l'ingérence de la Russie dans l'élection 2016, ainsi que les cyber-attaques dans les cycles électoraux seront livrés au Congrès dans les prochains jours, a-t-il indiqué.
Ces sanctions ont été la réponse la plus forte de l'administration Obama. Cependant, un responsable de l'administration a reconnu que Trump pourrait «ne pas reconnaitre ces mesures» et permettre aux fonctionnaires russes de revenir sur le sol américain une fois son mandat commencé.
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