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La visite de Xi au Kazakhstan renforcera la coopération bilatérale et tracera la voie pour le développement de l'OCS

Xinhua | 08.06.2017 08h24

La prochaine visite du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan est très attendue, elle devrait donner un nouvel élan au développement des relations bilatérales et tracer la voie pour l'avenir de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Au cours de sa tournée de quatre jours, qui débutera mercredi, le président Xi effectuera une visite d'Etat au Kazakhstan, à l'invitation du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, participera à la réunion annuelle de l'organe suprême de prise de décision de l'OCS, le Conseil des chefs d'Etat, et assistera à la cérémonie d'ouverture de l'Exposition universelle 2017 à Astana.

RENFORCER LES RELATIONS BILATERALES

Le président chinois s'est rendu en visite au Kazakhstan deux fois depuis son entrée en fonction, respectivement en 2013 et en 2015, forgeant une profonde amitié avec le pays et son peuple.

La visite de M. Xi permettra, tout d'abord, de promouvoir davantage la confiance politique entre la Chine et le Kazakhstan et de tracer la voie à venir pour la coopération pragmatique bilatérale, a déclaré Zhang Xiyun, ancien ambassadeur de Chine au Kazakhstan.

Les deux pays, depuis l'établissement des relations diplomatiques il y a 25 ans, ont "fait de grands progrès dans leurs relations, tant sur la forme que sur le fond", a-t-il noté. "Beijing et Astana sont restés très attentifs aux besoins de développement de chacun."

M. Xi a lancé l'initiative sur la construction de la Ceinture économique de la Route de la Soie, qui fait partie de l'initiative "la Ceinture et la Route", à l'Université Nazarbaïev en septembre 2013 lors d'une visite au Kazakhstan.

Le pays a depuis fait des efforts pour aligner sa stratégie de développement "Nurly Zhol", qui signifie "chemin lumineux" en kazakh, avec l'initiative "la Ceinture et la Route", et a travaillé avec la Chine pour promouvoir la productivité.

Selon M. Zhang, le Kazakhstan est devenu un poste clé dans la coopération pragmatique visant à mettre en œuvre l'initiative "la Ceinture et la Route".

"La coopération en matière de productivité entre la Chine et le Kazakhstan est devenue un exemple typique d'une coopération pragmatique bilatérale et régionale réussie. Depuis toutes ces années, la Chine s'est engagée à transférer une productivité avancée et décisive au Kazakhstan, une preuve solide que la coopération bilatérale mène à un résultat gagnant-gagnant et est mutuellement bénéfique par nature", a-t-il indiqué.

La visite de M. Xi renforcera également la collaboration en matière de sécurité entre Beijing et Astana, dans la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme, le séparatisme, les crimes transfrontaliers et le trafic de drogue, entre autres, a ajouté le diplomate.

GUIDER LE DEVELOPMENT DE L'OCS

Cette année marque le 16ème anniversaire de la fondation de l'OCS. Selon les experts, bien que ses membres souhaitent ardemment garantir la sécurité, la stabilité et la croissance économique nationales, le bloc fait face à des incertitudes et menaces croissantes.

L'un des points forts du sommet de cette année sera l'adhésion formelle de l'Inde et du Pakistan à l'OCS et la reprise de la présidence du bloc par la Chine après la réunion, a rappelé Sun Zhuangzhi, secrétaire général du Centre de recherche de l'OCS à l'Académie chinoise des sciences sociales (CASS).

L'adhésion de New Delhi et d'Islamabad, la toute première expansion de l'OCS, en fera une organisation régionale transcontinentale composée de huit membres et représentant la plus grande population et la plus grande région du monde.

Le secrétaire général de l'OCS, Rashid Alimov, a déclaré plus tôt que l'adhésion de l'Inde et du Pakistan, les deux poids lourds régionaux, renforcerait le rôle de l'OCS dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier et la promotion du libre-échange.

"Il n'est pas étonnant que l'Inde et le Pakistan souhaitent adhérer et prendre part" à l'OCS, a affirmé Alexey Maslov, responsable du département d'études orientales de l'Institut supérieur de l'Université russe de recherches en économie.

"Les principes fondateurs de l'OCS, dont la confiance mutuelle, les bénéfices mutuels, l'égalité, le respect de la diversité culturelle et le développement commun, ont été largement reconnus. En fait, bien plus de pays que nous imaginions se sont déclarés disposés à rejoindre (l'organisation)", a-t-il ajouté.

Evoquant la prochaine présidence de la Chine, M. Sun estime que les déclarations du président Xi, "sur le renforcement du rôle de l'OCS et le travail de son pays à cet égard dans l'année à venir", donnent beaucoup d'espoir à "tous les Etats membres".

L'initiative "la Ceinture et la Route" sera un autre mot-clé du sommet d'Astana. "L'OCS examine la coopération des membres non seulement en matière de sécurité, qui était en effet la priorité absolue lorsque le bloc a été fondé il y a plus d'une décennie, mais aussi dans des domaines tels que l'économie, le commerce, la culture et les échanges entre les personnes", a déclaré M. Sun.

"L'initiative 'la Ceinture et la Route' mettra en évidence le rôle constructif de la Chine au sein de l'OCS", a-t-il assuré.

"La coopération globale à tous les niveaux, basée sur la confiance mutuelle, est indispensable pour l'intégration régionale. C'est aussi l'orientation générale du travail futur de l'OCS", a expliqué Sheng Shiliang, chercheur au Centre d'études des affaires mondiales à l'Agence Xinhua.

PROMOUVOIR LA COOPERATION POUR LES ENERGIES PROPRES

Le pavillon chinois de l'Expo Astana 2017, sous le thème de "l'énergie future", a été le premier construit et le premier à être testé. Couvrant environ 1.000 mètres carrés, il est également parmi les plus grands pavillons de l'exposition.

Tout cela prouve l'importance que les dirigeants chinois attachent à l'expo, au développement des énergies propres et à la lutte contre le changement climatique, a souligné M. Sun.

L'implication chinoise est également conforme à la proposition de M. Xi de construire "une communauté d'avenir partagé pour toute l'humanité" et est très symbolique, surtout aujourd'hui que les efforts mondiaux à cet égard font face au brusque retrait américain de l'Accord de Paris sur le climat, pourtant durement obtenu, a rappelé M. Sheng.

La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré plus tôt ce mois que la Chine poursuivra la mise en œuvre de l'Accord de Paris et participera activement au processus multilatéral de gouvernance mondiale sur le climat.

Notant que le changement climatique est un défi mondial et qu'aucun pays ne peut se retirer du problème, Mme Hua a affirmé que même si d'autres pays changent de position, la Chine poursuivra son plan de développement vert.

Ruslan Bultrikov, ancien vice-ministre kazakh de la Protection de l'environnement, a déclaré le mois dernier que la proposition de M. Xi visant à construire une communauté de destin pour toute l'humanité s'accorde avec "la culture chinoise prévoyant et planifiant pour les générations à venir, et pas seulement pour les cinq à dix années à venir".

"Je crois qu'avec la volonté politique d'autres pays et de la Chine, bien sûr, ces idées peuvent être mises en œuvre et nous vivrons pacifiquement ensemble à l'avenir", a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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