Agression au marteau devant Notre-Dame de Paris, l'assaillant blessé et arrêté par la police

Selon le Ministre de l'intérieur français Gérard Collomb, qui a également précisé qu'une enquête anti-terroriste était en cours, un homme armé d'un marteau a crié « C'est pour la Syrie » avant de frapper un policier à la tête à l'extérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris mardi vers 16h20. L'homme portant le marteau, et qui avait également deux couteaux de cuisine et « d'autres armes peu sophistiquées » sur lui, a chargé les policiers qui patrouillaient sur le parvis de la cathédrale, a déclaré M. Collomb. Le policier blessé a ensuite tiré sur le suspect, un certain Farid I., un étudiant franco-algérien de 40 ans, à deux reprises, blessant l'agresseur qui a été hospitalisé plus tard, a confirmé la police française à Fox News.

Paris est placée sous une situation de sécurité renforcée après une série d'attaques extrémistes islamiques ces dernières années. En février, un homme avait attaqué des soldats à l'extérieur d'un centre commercial près du Louvre. Il avait été entendu crier « Allahu Akbar » avant que les soldats ne le blessent. Un autre terroriste avait ouvert le feu sur une camionnette de police sur les Champs Elysées en avril, tuant un policier et blessant sérieusement deux autres, avant d'être abattu et tué par les forces de l'ordre. L'agresseur du parvis de Notre-Dame se serait désigné comme étant un « membre du califat », autrement dit l'Etat islamique.

La police de Paris a officiellement écrit sur Twitter vers 16h30 heure locale qu'il y avait un « beaucoup de policiers » dans la secteur et a exhorté les gens à éviter la cathédrale de renommée mondiale lorsque l'incident s'est déroulé. De son côté, l'ambassade des États-Unis a alerté les citoyens américains, leur demandant d'« éviter la zone et de suivre les conseils des autorités » suite à l'incident. La maire de Paris Anne Hidalgo a pour sa part tweeté qu'elle saluait le « courage » des policiers. Des témoins ont décrit une opération de police impressionnante dans cette zone particulièrement touristique. Lawrence Langner, un américain de 73 ans qui visitait le quartier juste en face de la Seine depuis la cathédrale, a déclaré à l'Associated Press qu'il a soudainement entendu de l'agitation et deux détonations ressemblant à des coups de feu. Sur les médias sociaux, les gens ont déclaré qu'ils étaient « enfermés » dans la cathédrale pour un incident ayant lieu à l'extérieur. Selon une personne présente à l'intérieur de Notre-Dame, les policiers leur ont demandé de « lever les mains ». La police française a précisé plus tard qu'elle laisserait les visiteurs -ils étaient près d'un millier- sortir après avoir effectué des contrôles de sécurité.

Un grand nombre de voitures de police ont rempli la région de l'Ile de Cite, dans la Seine, au centre de Paris. La préfecture de police a indiqué que la « situation est maîtrisée » et que l’auteur des faits, qui présenterait des antécédents psychiatriques, a été « orienté vers un hôpital ». Les stations Saint-Michel et Cité, sur la ligne 4 du métro et sur le RER B, ont été fermées. De son côté, le parquet de Paris a annoncé que sa section antiterroriste a ouvert mardi une enquête en flagrance à la suite de l’agression des policiers sur le parvis de Notre-Dame. Cette enquête a été confiée à la section antiterroriste de la Brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).