Dernière mise à jour à 15h58 le 22/05
Les articles de certains médias étrangers selon lesquels la Chine a pratiquement fermé la porte aux consultations économiques et commerciales avec les États-Unis sont à la fois inexacts et trompeurs.
Alors que le gouvernement américain a imposé de nouveaux droits de douane supplémentaires sur les produits chinois et signé un décret prévoyant d'empêcher Huawei de vendre et d'acheter aux États-Unis, un compte WeChat, connu sous le nom de « Taoran Notes », a publié un article en chinois, disant que « Les États-Unis ne sont pas sincères dans leur volonté de négocier un accord juste et raisonnable ».
Toutefois, certains articles étrangers, y compris Bloomberg, ont cité de manière unilatérale et erronée le commentaire en langue chinoise, affirmant que la Chine n'avait aucun intérêt à poursuivre les négociations commerciales avec les États-Unis, simplement parce que l'article a souligné que « sans bonne foi et sans action de fond du côté américain, il ne sert à rien de se rendre à Beijing pour reprendre les pourparlers ».
De telles interprétations vont à l'encontre de la position de la Chine selon laquelle les deux parties devraient résoudre les différends commerciaux par le biais de dialogues sérieux et sincères.
L'article en chinois de WeChat attache certes de l'importance au « dialogue avec principe et sincérité », mais cela ne veut évidemment pas dire pour autant que les deux parties devaient mettre fin au processus de négociation en cours. Mais les médias étrangers ont interprété l'article comme un signe que la Chine ne voulait plus poursuivre les négociations avec les États-Unis.
Les médias étrangers ont peut-être mal compris la véritable intention des médias chinois, en raison de leurs différences culturelles.
Par exemple, selon l'article, « étant donné que la communication rationnelle ne faisait qu'engendrer davantage de cupidité de la part des États-Unis, la Chine pourrait tout aussi bien suspendre les pourparlers et essayer d'autres solutions ».
Certains médias américains, cependant, ont seulement insisté sur « l'arrêt des discussions » tout en ignorant le principe de l'argument. C'est peut-être plus vendeur pour ces agences de presse commerciales. Mais il reste encore une étape cruciale à franchir pour que l'histoire se rapproche de la vérité : les États-Unis ne considèrent pas les demandes légitimes de la Chine, et celle-ci devra donc mettre un terme aux négociations.
Bien entendu, les Chinois ordinaires ne peuvent exclure une autre possibilité, même si les chances sont minces, que certains médias étrangers l'aient volontairement citée hors de son contexte et aient déformé le véritable sens recherché dans l'article chinois. Que ce soit à cause d'erreurs de traduction et de compréhension, ou en raison de différences culturelles et d'intentions fausses, ces interprétations sont sans fondement et ne sont tout simplement pas la vérité.
De fait, à cause des attitudes peu sincères et changeantes de la partie américaine, les consultations économiques et commerciales entre les deux pays ont subi de sérieux revers, mais la porte de la négociation de la Chine restera ouverte tant que Washington cessera de jouer le jeu de la pression maximale et deviendra cohérent dans sa position.
Comme l'a déclaré le 16 mai dernier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lu Kang, les États-Unis doivent être vraiment sincères pour que toutes les négociations à venir aient un sens. D'une part, ils doivent respecter les principes de respect mutuel, d'avantage mutuel et d'égalité et d'autre part, ils doivent être cohérents et tenir ce qu'ils promettent.
Le message que Lu Kang a envoyé est clair : la Chine souhaite, comme toujours, régler ses différends avec les États-Unis par le biais de consultations sur un pied d'égalité. Elle a fait preuve de la plus grande sincérité dans la poursuite des pourparlers avec les États-Unis, comme l'a montré sa délégation qui se rend toujours à Washington pour la onzième série de pourparlers avec les États-Unis, même si le gouvernement américain a brisé le consensus entre les deux parties pour relever brusquement les droits de douane sur des produits chinois avant même le début des négociations.
Lorsque son optimisme et sa sincérité maximaux ont dû faire face à une pression maximale des États-Unis, la Chine a décidé de riposter en annonçant son intention de relever les droits de douane sur les produits en provenance des États-Unis. Mais sa position reste inchangée : les consultations devront se poursuivre si les États-Unis cessent d'adopter une attitude destructive et deviennent constructifs.
Washington pourrait souhaiter paraître sévère et recourir à une pression maximale pour briser les attentes de la Chine à l'égard des pourparlers, de sorte que la Chine puisse accepter ses nombreuses demandes déraisonnables. Mais ces vœux pieux et ces calculs sont voués à l'échec.
La Chine, qui défend systématiquement ses intérêts nationaux fondamentaux, s'est familiarisée avec cette tactique complaisante lors des précédentes séries de négociations avec l'administration américaine, et il y a peu de chances pour qu'elle se plie aux calculs des États-Unis, aussi prudents qu'ils puissent sembler.
Les deux pays sont engagés dans une confrontation commerciale depuis environ un an et il a été prouvé que de telles frictions nuisaient aux intérêts des deux pays et à l'économie mondiale dans son ensemble. Ils ont donc tout intérêt à trouver une solution appropriée et acceptable pour les deux.