Nouilles au poulet Sanhuang.
La culture millénaire de la cuisine chinoise veut gagner ses lettres de noblesse internationales en entrant au patrimoine mondial. Et elle a bien des atouts à faire valoir...
LU RUCAI, membre de la rédaction
Voici quelques années, la Chine a présenté une demande d'inscription de la cuisine chinoise sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. « La cuisine chinoise, la cuisine française et la cuisine turque sont les trois grandes cuisines du monde. Leur importance est incontestée. Mais à notre regret, la cuisine chinoise n'est pas reconnue comme ses consœurs par l'UNESCO », remarquait Bian Jiang, vice-président de l'Association de la cuisine chinoise.
C'est l'Association de la cuisine chinoise qui est chargée de faire avancer le dossier pour l'inscription de la cuisine chinoise sur la liste du patrimoine mondial. Selon Bian Jiang, les règlements de l'UNESCO prévoient qu'un projet de candidature doit comprendre trois parties : les techniques culinaires d'une part, puis les coutumes qui les entourent, et enfin les mesures prises pour la protection et la perpétuation de ce patrimoine.
La candidature est un effort de longue haleine
Depuis sa création au milieu des années 1980, l'Association de la cuisine chinoise s'est fixé pour objectif de mettre en valeur la culture culinaire du pays. Elle a rédigé et publié toutes sortes de livres et périodiques sur la cuisine chinoise et fait par tous les moyens la promotion de la gastronomie chinoise. Ces dernières années, l'Association s'est attachée à présenter la gastronomie chinoise dans les Instituts Confucius et à participer à des expositions culinaires internationales, toujours dans le but de toucher le plus de personnes possible. Pourtant, Bian Jiang admet que ce travail a longtemps été peu efficace pour l'entrée de la cuisine chinoise à l'UNESCO. « Ce n'est que ces dernières années que ce projet a été remis à l'ordre du jour. »
Bian Jiang pense que son Association seule ne dispose pas de l'autorité nécessaire pour présider à ce travail de relations publiques internationales. À l'en croire, lorsque la France ou le Mexique ont fait leur demande, les gouvernements de ces pays ont créé des comités nationaux présidés par leurs associations culinaires respectives, mais intégrant aussi des établissements de recherche, des experts et des représentants de la population. La mission d'un tel comité est d'organiser les actions des différentes parties pour coordonner le travail de présentation de la candidature. En Chine, l'Association se chargeait seule de ce travail. Et les difficultés sont nombreuses. « À l'heure actuelle, la Chine prépare une vingtaine de projets de candidature distincts à adresser au patrimoine culturel immatériel mondial. Ces projets sont tous présentés sous l'égide du gouvernement, sauf celui de la cuisine », explique-t-il. La principale difficulté, c'est le manque de moyens.
Pourtant, le travail ne s'arrête jamais. L'Association de la cuisine chinoise et ses branches locales poursuivent leur tâche. Fin 2014, la Chine a publié sa 4e liste du patrimoine immatériel national sur laquelle figurent plusieurs techniques culinaires traditionnelles, comme la méthode de préparation du kimchi qui vient de Yanji dans le Jilin, les techniques de l'école liaocai appartenant à la cuisine du Liaoning, la préparation traditionnelle du tofu qui est originaire du Sud de l'Anhui, et la recette du poulet typique de la ville de Dezhou dans le Shandong. Cette année, l'Association de la cuisine chinoise va convoquer un groupe d'experts venant d'universités et de régions différentes pour décider de la suite de la liste des spécialités culinaires du pays. Des forums internationaux se tiendront sur l'inscription de la cuisine sur la liste du patrimoine immatériel mondial, et des experts japonais et sud-coréens seront invités à y particper pour apporter leur expérience en la matière.
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