Dernière mise à jour à 08h22 le 21/09
Le ministère français de l'Education nationale a annoncé que 2 600 postes seront supprimés au collège et au lycée en 2019-2020 et 1 900 vont être créés dans le primaire, selon plusieurs médias français ce jeudi.
Cette annonce faite suite à celle du ministre français de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, faite lundi dernier, qui évoquait un chiffre inférieur (1 800 postes). Le ministère a précisé que 400 postes seraient supprimés dans les services administratifs et 600 dans l'enseignement privé, expliquant vouloir ainsi "poursuivre le rééquilibrage en faveur de l'école primaire".
Face à cette baisse d'effectifs pour le secondaire, le nombre de postes d'enseignants en primaire va être valorisé pour notamment assurer le financement du dédoublement des effectifs dans les classes de CP et de CE1 des quartiers défavorisés promis par le chef de l'Etat français.
Selon le ministère, l'évolution de la démographie scolaire nécessite une nouvelle répartition des effectifs de professeurs entre secondaire et primaire, or, comme le souligne ce jeudi le quotidien français Le Monde, une récente étude de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, le service d'évaluation des politiques du ministère de l'éducation nationale, indique que les effectifs du second degré augmenteront à chaque rentrée scolaire jusqu'en 2022 avec un pic entre 2019 et 2021 d'environ 40 000 élèves supplémentaires attendus chaque rentrée.
Le syndicat majoritaire du secondaire SNES-FSU, a vivement critiqué ces suppressions de postes et a "dénoncé la dégradation des conditions de travail et le recours aux vieilles recettes". Il s'est aussi dit opposé "à la logique de multiplication des heures supplémentaires qui ignore la charge de travail des professeurs", en réponse à la mesure du gouvernement prévoyant l'exonération de cotisations salariales pour les heures supplémentaires effectués par les professeurs, destinée à palier ces suppressions de postes.