Dernière mise à jour à 13h46 le 31/10
Une richesse nationale élevée ne garantit pas un accès égal à une éducation de qualité, indique un nouveau rapport publié mardi par l'UNICEF. Le rapport intègre de nouvelles données provenant de 41 pays riches membres de l'Union européenne (UE) et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Les pays ont été évalués en fonction de l'accès de leurs enfants à une éducation de qualité et des différences de performance entre les enfants du préscolaire au primaire.
Selon le rapport, certains des pays les plus pauvres étudiés, tels que la Lettonie et la Lituanie, affichent des taux de scolarisation plus élevés et des résultats dans le domaine de la lecture plus compatibles entre leurs élèves que les pays plus riches.
L'enquête a été menée par le Bureau de la recherche Innocenti créé par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) pour recueillir des données à l'appui de ses activités de plaidoyer en faveur des enfants du monde entier.
D'après Priscilla Idele, directrice du centre de recherches, "les pays peuvent offrir à leurs enfants le meilleur des deux mondes : ils peuvent atteindre des normes d'excellence en matière d'éducation et avoir des inégalités relativement faibles".
Elle a ajouté que les pays riches "peuvent et doivent" redoubler d'efforts pour que les enfants de familles défavorisées respectent les normes en matière d'éducation, car ils risquent davantage de prendre du retard.
Selon le rapport, des circonstances indépendantes de la volonté des enfants poussent certains élèves à surpasser d'autres. Les ménages les plus pauvres, par exemple, affichent des taux de fréquentation préscolaire plus faibles, tandis que les enfants immigrants de première génération ont plus de difficultés que les enfants non immigrants.
Le rapport recommande de modifier les programmes d'éducation préscolaire, d'aider les familles à faible revenu à réduire les disparités socioéconomiques et de produire davantage de données sur le sujet au moyen d'études plus approfondies afin d'améliorer l'accessibilité et la performance de l'éducation.
Cette recherche vise à garantir que toutes les filles et tous les garçons achèvent un enseignement primaire et secondaire gratuit, équitable et de qualité d'ici à 2030, un objectif central de l'Objectif de développement durable 4, l'un des 17 objectifs mondiaux fixés par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2015.