Les ministres des Finances et des officiels de banques centrales des pays du Groupe des Vingt (G20) cherchent à renforcer la supervision financière et à éviter les dévaluations de monnaies lors de leur réunion à Moscou, a indiqué vendredi un responsable chinois à Moscou.
La supervision financière reste un problème important dans le processus du G20, a indiqué le vice-ministre chinois des Finances, Zhu Guangyao, aux médias chinois lors de la première journée de la réunion à huis clos de vendredi et samedi.
M. Zhu a confié que les Etats-Unis ont promis de mettre en oeuvre les Accords de Bâle III, des propositions de réglementation bancaire, dans les mois à venir, tandis que l'Union européenne a soumis le projet au Parlement pour approbation.
Bien que la mise en oeuvre de l'Accord a été reportée, les Etats-Unis et l'Europe ont déjà reconnu l'importance de remplir leurs engagements, a-t-il souligné.
Les ministres des Finances et des responsables de banques centrales du G20 ont exhorté les Etats-Unis et l'Europe à prendre des mesures décisives et ont accueilli la proposition prometteuse de dernière minute, a indiqué M. Zhu, ajoutant que l'application efficace des accords de Bâle III enrichira le contenu de l'accord du G20 et renforcera la crédibilité du groupe.
Par ailleurs, l'effet des politiques monétaires peu rigoureuses adoptées par certaines économies développées ont provoqué des inquiétudes chez des pays en développement, a déclaré M. Zhu.
Lors de la réunion de Moscou, les pays développés se sont également engagés à considérer les effets d'entraînement de leurs politiques macro-économiques, particulièrement les politiques monétaires sur l'économie mondiale en général et sur les pays en développement en particulier.
Quant aux problèmes de taux de change, la réunion de Moscou s'attache aux principes fondamentaux soulignés dans la déclaration de Los Cabos élaborée par les dirigeants du G20 en juin dernier au Mexique, a dit M. Zhu.
Les taux de change doivent être déterminés par les principes fondamentaux du marché, et la dévaluation compétitive des devises doit être évitée, a-t-il indiqué.
La réforme du système monétaire international est un autre sujet à aborder lors de la réunion à Moscou. Les participants discutent des mesures à prendre pour appliquer l'accord du sommet de Séoul tenu en 2010 sur la réforme des institutions financières internationales et les quotas du FMI, a ajouté M. Zhu.