CNN a annoncé le 8 octobre que selon l'homme le plus riche du monde, le magnat mexicain des télécommunications Carlos Slim, dont la fortune nette est évaluée à 80 milliards de Dollars US, la mise en œuvre d’une semaine de trois jours de travail serait le plus raisonnable.
Carlos Slim a ainsi déclaré à CNN que les jeunes devraient avoir plus de temps libre, plutôt que d'attendre la retraite pour cela. Il estime que la réduction du temps de travail créera plus d'opportunités d'emploi pour les jeunes qui travaillent, et que cela aura un impact positif sur l'économie et le secteur financier. Le multimilliardaire estime que les usines devraient tourner 24 heures sur 24, et que les services devraient également avoir la possibilité de prolonger leurs heures d'ouverture, afin que les gens aient plus de temps libre pour leurs loisirs, leur famille, et recevoir une meilleure formation aux compétences professionnelles. Mais la réduction du nombre de jours ouvrables ne veut pas pour autant dire une baisse significative des heures de travail, au contraire même. Carlos Slim propose ainsi, après la mise en œuvre du système de la semaine de trois jours, que les heures de travail soient étendues à 11 heures, et que l’âge de la retraite puisse être reporté à 75 ans.
Selon CNN, qui a précisé que Carlos Slim a créé son empire à partir de rien, sa recommandation d’établir une semaine de trois jours de travail est très intéressante. En fait, le magnat mexicain n'est d’ailleurs pas la première personne à proposer de réduire le nombre de jours ouvrés. L'OIT avait ainsi déjà proposé de raccourcir la semaine de travail de cinq à quatre jours, estimant que la réduction du temps de travail non seulement serait bénéfique à la santé des travailleurs et améliorerait leur qualité de vie, mais elle augmenterait aussi le nombre d’emplois, améliorerait l'efficacité du travail et serait bonne pour la protection de l'environnement. Cependant, cette proposition a été jugée irréaliste. Olga Golodets, vice-Premier ministre pour les Affaires sociales du gouvernement russe a dit que même en Russie, où de nombreuses dispositions du droit du travail figurent pourtant parmi les plus avancées du monde, « une semaine de quatre jours de travail reste un rêve ».