Les récentes restrictions de la Russie sur les importations d'aliments venant de l'Occident vont stimuler sa demande de viande en provenance de Chine, a estimé un spécialiste de haut niveau.
Les entreprises de l'industrie du traitement de la viande situées en Russie orientale, ont besoin chaque année de près de 100.000 tonnes de viande comme matière première. Cela représente un énorme marché pour leurs homologues chinois, a indiqué Kitaev Pavel, vice-président de l'Association des transformateurs de viande d'Extrême-Orient, à l'occasion d'une foire à la viande qui s'est tenue dans la ville de Suifenhe, dans la province du Heilongjiang (nord-est).
Les deux pays vont développer la logistique, les transports et les lieux de stockage, a-t-il déclaré lors de cette foire de quatre jours, qui s'est clôturée lundi.
En août, la Russie a interdit les importations de fruits, de légumes, de viande, de lait et de produits laitiers venant des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, après que les pays occidentaux ont imposé à la Russie un nouveau cycle de sanctions économiques.
La Russie a interdit pendant 13 ans les importations de porc venant de la Chine pour des préoccupations de qualité. Mais le 12 octobre, une société chinoise a été autorisée à exporter 800 tonnes de porc vers la Russie, semblant ouvrir ainsi la porte à ce commerce.
"Il s'agit d'une nouvelle opportunité pour la Chine et la Russie de promouvoir les relations économiques et commerciales bilatérales", a indiqué M. Pavel. "Tant que la Chine peut assurer la qualité des produits à base de viande, nous aurons une coopération sur le long terme".