Un accord historique pour la structure de la Banque asiatique d'investissement en infrastructures (AIIB) a été trouvé ; 21 pays d'Asie, dont l'Inde, ont fait un pas en avant décisif en ce sens en tant que membres fondateurs.
Un protocole d'entente intergouvernemental a en effet été signé vendredi matin, ouvrant la voie à la création officielle de cet organisme financier dont la Chine est à l’origine et qui sera chargé de fournir des fonds pour des projets d'infrastructure régionaux.
Les 21 pays en question sont le Bangladesh, Brunéi Darussalam, le Cambodge, la Chine, l’Inde, le Kazakhstan, le Koweït, le Laos, la Malaisie, la Mongolie, le Myanmar, le Népal, Oman, le Pakistan, les Philippines, l’Ouzbékistan, le Qatar, Singapour, le Sri Lanka, la Thaïlande, l’Ouzbékistan et le Vietnam.
Lors d'une visite en Asie du Sud-Est en octobre dernier, le Président chinois Xi Jinping a présenté une proposition visant à créer l’AIIB pour promouvoir la connectivité et l'intégration économique en Asie.
Depuis lors, la Chine a organisé cinq séances de négociations avec les pays intéressés sur la configuration de l’AIIB et atteint son objectif de capital déclaré de 100 milliards de Dollars US. A la date de vendredi, le Japon, l'Australie, la Corée du Sud et l'Indonésie ne seront pas membres de l’AIIB.
Lou Jiwei, le Ministre des finances chinois, a déclaré mercredi dans une conférence que l’AIIB est une organisation ouverte en termes d’admission de membres, avec pour principe de base que les pays de la région viennent en premier
Selon M. Lou, l’objectif principal de l’AIIB sera différent de celui des organisations multilatérales déjà établies, comme la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement (BAD), mais il a ajouté que les dirigeants de ces institutions se sont félicités de la création de l’AIIB et dit espérer qu’elles collaboreront à certains projets.
De son côté, la BAD a estimé que, dans la prochaine décennie, les pays asiatiques auront besoin de 8 000 milliards de Dollars US en investissements dans les infrastructures pour maintenir leur taux de croissance économique actuelle.