Les combats entre les forces du gouvernement ukrainien et les insurgés séparatistes se poursuivent dans l'est de l'Ukraine malgré le "régime de silence" que les deux parties ont accepté d'instaurer, selon des informations rapportées jeudi par des médias.
Les pro-gouvernement et les forces rebelles s'accusent mutuellement de mener des attaques et de violer le cessez-le-feu.
Les rebelles ont tiré par 30 fois contre les soldats ukrainiens au cours des dernières 24 heures, a indiqué Andriï Lyssenko, porte-parole du Conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien.
"Un soldat ukrainien a été tué et deux autres ont été blessés depuis hier", a déclaré M. Lyssenko lors d'un point de presse.
Il a accusé les rebelles d'organiser une série de provocations contre la population civile dans les régions de l'est du pays à l'approche des élections parlementaires prévues le 26 octobre.
"Ils prévoient de bombarder des zones résidentielles et des installations civiles dans le but de discréditer les unités militaires ukrainiennes", a précisé le porte-parole.
De leur côté, les rebelles expliquent qu'ils respectent le cessez-le-feu et accusent les forces gouvernementales d'intensifier leurs attaques.
L'agence de presse "Novorossia", gérée par les rebelles, a indiqué qu'au moins sept violations du cessez-le-feu par l'armée ukrainienne avaient eu lieu dans les dernières 24 heures, ajoutant que trois civils avaient été blessés dans des frappes d'artillerie contre Donetsk.
Pourtant, le conseil municipal a expliqué que la nuit dans les zones résidentielles de la ville avait été calme pour la première fois depuis plusieurs semaines et qu'il n'y avait pas eu de victimes dans la population civile.
Mardi, les parties en conflit en Ukraine ont convenu une fois d'instaurer le soi-disant "régime de silence" dans les zones soumises aux combats, afin d'éviter de rajouter des victimes au bain de sang qui dure depuis six mois.