Dernière mise à jour à 16h08 le 14/11
L'appétit de la Chine pour les biens immobiliers britanniques reste solide malgré les craintes liées au Brexit. (Photo/China Daily) |
Les investissements chinois dans l'immobilier vont bon train en Grande-Bretagne, car l'appétit de la Chine pour le marché britannique demeure solide malgré les craintes que les acheteurs puissent quitter le marché des logements à cause du Brexit.
Dans un signe de confiance post-Brexit et du fait que Londres soit ouvert aux entreprises, le développeur chinois ABP et le groupe CITIC, ont décidé d'investir environ 300 millions de livres (378,9 millions de dollars) dans la première phase d'un projet de 1,7 milliard de livres du Royal Albert Docks dans l'est de la capitale anglaise.
Quatre banques chinoises débourseront 1,2 milliard de livres, alors que le groupe thaïlandais Charoen Pokphand, partenaire de développement d'ABP, détiendra 25% d'actions dans une société de plate-forme l'East London Development Group.
Xu Weiping, le président d'ABP, a déclaré lors de l'East London-China Investment Summit : « Ces investissements majeurs sont un vote de confiance sur le marché britannique et londonien à la suite du vote Brexit. ABP est ravi de pouvoir travailler aux côtés du groupe CITIC et du groupe Charoen Popkphand, deux des plus grandes entreprises en Asie, pour mettre en place le projet Royal Albert Dock.»
Près de 30 000 emplois devraient être créés grâce à ce projet, salué comme le troisième centre financier de la ville, après City of London et Canary Wharf.
Ce programme rejoint la liste de nombreux placements assurés par des compagnies chinoises sur le marché londonien.
L'entreprise d'investissement sino-australienne ASF, est quant à elle l'une des trois soumissionnaires retenues pour la régénération du site d'Albert Island dans la zone de Royal Docks.
La semaine dernière, le troisième groupe de développeurs immobiliers chinois, le Groenland Group, s'est engagé dans la construction de la Spire dans le West India Quay. Avec une date d'achèvement des travaux prévue en 2020 et pour un coût de 800 millions de livres, la tour devrait être le plus grand bâtiment résidentiel d'Europe, quel que soit le résultat des négociations du Brexit.
De plus, la compagnie Asian Growth Properties Limited a racheté un immeuble de bureaux à Londres pour environ 154 millions de livres. Avec également l'hôtel Wanda One et un projet résidentiel au sud de la Tamise par le plus grand promoteur immobilier du monde, Dalian Wanda.
Avec les mesures de refroidissement des biens immobiliers à Beijing et dans le contexte de la baisse de la livre au niveau le plus bas depuis 31 ans, les investisseurs immobiliers chinois ont saisi l'occasion pour happer des propriétés commerciales et maisons de luxe de Londres.