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Le Portugal lance une taxe sur l'ensoleillement ou la belle vue des logements

le Quotidien du Peuple en ligne | 23.12.2016 09h00

Quand il s'agit de trouver de l'argent, chacun sait que les gouvernements d'où qu'ils soient ne manquent en général pas d'imagination... mais la nouvelle taxe décidée par le Portugal est sans doute unique au monde : dans le cadre d'un changement budgétaire férocement contesté qui est devenu loi lundi, les gens qui achèteront désormais un logement au Portugal avec une vue sur la mer préservée ou face au soleil pourront se voir frapper par une augmentation de 20% de la taxe foncière.

En revanche, ceux dont le logement surplombe un cimetière ou une usine de traitement d'eau pourront bénéficier d'une réduction d'impôt allant jusqu'à 10%. Le pourcentage d'augmentation ou de baisse est laissé à la discrétion des autorités locales, qui appliquent le prélèvement, dans le cadre des changements encouragés par le gouvernement socialiste. « C'est basé sur la justice sociale », a déclaré le porte-parole du parti, Joao Galamba. « Les gens qui s'y opposent disent que quand quelqu'un vit dans un sous-sol et quelqu'un vit au dernier étage avec une vue superbe, chacun doit payer exactement la même taxe ».

Le plan initial était d'imposer l'augmentation sur les biens quelle que soit leur valeur. Toutefois, un amendement conçu par le député communiste Paulo Sá a eu pour conséquence que cette taxe n'affectera seulement que les logements avec une valeur fiscale de 250 000 Euros minimum, soit une infime fraction du marché immobilier, a précisé M. Galamba. En outre, le changement ne s'appliquera qu'aux nouveaux achats et aux logements que les propriétaires auront demandé qu'ils soient évalués.

De son côté, Ernesto Pinto, spécialiste fiscal de l'association des consommateurs Deco, a déclaré: « Nous sommes totalement contre cette mesure. Elle est basée sur des critères subjectifs. La vue d'une maison dépend de la perception de l'individu ». Plus ironique, Antonio Farias Marque, le président de l'Association nationale des propriétaires, s'est moqué avec férocité de la nouvelle mesure en disant que « Des signes nous laissent croire que la prochaine étape sera de taxer l'air que nous respirons »...

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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