Dernière mise à jour à 08h21 le 02/05
En tant qu'un des plus grands pays industrialisés du monde, la Chine compte des millions d'ouvriers.
A l'occasion de la fête internationale du Travail, l'agence de presse Xinhua (Chine nouvelle) raconte l'histoire de trois personnes travaillant dans les industries lourdes et qui représente la vie des Chinois.
LES TRAINS DE PREMIERE QUALITE
Née dans un village éloigné de la province centrale du Hunan, Zeng Yanmei est ingénieure de haut rang de la CRRC Zhuzhou Locomotive Co., Ltd..
Elle conçoit des bogies de trains et de métros depuis 18 ans, aidant les trains "fabriqués en Chine" à fonctionner de manière sûre dans le monde.
Mme Zeng aime accomplir des choses impossibles. Sous sa direction, l'équipe de la conception du bogie de métro de type A a permis d'établir un record mondial d'une vitesse de 120 km/h. Elle a également réussi à concevoir un bogie qui s'adaptait aux températures élevées en Afrique.
Les produits et technologies développés par l'équipe de Mme Zeng ont fait gagner plus de cinq milliards de yuans à sa société.
La fille de Mme Zeng décrit sa mère comme une "droguée de travail qui ne sait même pas comment s'habiller correctement".
Après chaque conception, elle va immédiatement dans les ateliers pour discuter avec les ouvriers et modifier son dessin en fonction de leurs réactions.
Quand elle part en voyage d'affaires, elle prend les moyens de transport ferroviaire autant qu'elle peut et souvent elle est très critique de ce qu'elle découvre.
"Je n'oublierai pas d'où je viens. Je contribuerai plus au transport ferroviaire de la Chine en surmontant les difficultés de conception", a-t-elle promis.
UNE RESOLUTION DE FER
Chen Qifu, 39 ans, estime que sa carrière professionnelle incarne l'évolution de l'industrie sidérurgique chinoise du 21e siècle.
Lorsqu'il a commencé à travailler dans une usine sidérurgique en 1996 à Lian dans la province centrale du Hunan, il était chargé des chaudières et passait ses jours dans un bruit assourdissant et couvert de crasse. "Quand je rentrais après une journée de dur labeur, j'étais couvert de poussière et mes parents me reconnaissaient à peine", s'est-il rappelé.
L'industrie sidérurgique s'est transformée, ainsi que M. Chen.
Durant les 18 dernières années, il a participé à plus de 30 programmes sur la recherche et le développement. Il a aidé l'usine à réduire la consommation d'électricité et à économiser des millions de yuans chaque année.
Ces dernières années, le secteur sidérurgique souffrant d'un surplus de l'offre a toujours été dans une longue spirale descendante et la production a été largement réduite.
"En ce moment, il nous faut raffiner nos produits afin de devancer nos concurrents", a-t-il affirmé.
La société Valin Steel, où il travaille, a établi un partenariat avec ArcelorMittal pour créer un fabricant de tôles automatique. "En améliorant nos techniques, nous sommes capables de produire 1.500 types de nouvelles tôles qui sont trois fois plus fortes que les produits traditionnels", s'est félicité M. Chen.
"Nous devons toujours nous améliorer pour suivre le rythme de la concurrence", a-t-il noté.
UN MAÎTRE DES TURBINES
En écoutant simplement le son du fonctionnement, Wu Guolin peut estimer les défauts d'une machine. Pour cet ingénieur de 58 ans de la Hangzhou Steam Turbine Co., Ltd., l'assemblage d'une turbine est comme la création d'une œuvre d'art et mérite le plus grand dévouement.
Portant le titre d'"Ouvrier modèle national", M. Wu est ingénieur de haut rang dans le domaine du montage et de la mise au point des turbines à vapeur industrielles avancées et en matière de technologies d'essais d'opération des moteurs.
Il n'existe pas de route facile menant à l'excellence. "Vous devez subir des épreuves difficiles afin de travailler bien", a-t-il remarqué.
Durant les premières années de sa carrière, M. Wu travaillait souvent tard la nuit dans son atelier, pratiquant l'assemblage et apprenant l'usage de différents outils.
Même aujourd'hui, M, Wu ne cesse pas d'apprendre. "Il n'y pas de règles établies pour assembler les turbines à vapeurs, car elles sont toutes différentes. Il y a toujours de nouvelles techniques que nous devons apprendre", a-t-il indiqué.