Dernière mise à jour à 10h39 le 04/11
La Chine interdira aux promoteurs immobiliers, aux agences immobilières et aux sociétés de financement via Internet et de micro-crédit de fournir aux acheteurs un financement illégal afin d'obtenir l'acompte, alors que le gouvernement cherche à reprendre la main sur des prix immobiliers en pleine surchauffe dans les grandes villes.
L'usage de fonds obtenus via des canaux tels que les prêts à la consommation destinés à des achats immobiliers sera également banni, selon le ministère du Logement et de la Construction urbaine et rurale.
Le ministère a indiqué qu'il travaillerait main dans la main avec la banque centrale et le régulateur bancaire afin de lutter contre le blanchiment d'argent dans le marché immobilier.
Les institutions qui violeront les règles seront punies, selon le régulateur.
On exigera également des banques qu'elles passent au crible les sources des acomptes et l'authenticité des certificats de revenus.
Ces mesures interviennent alors que la flambée des prix de l'immobilier se transforme en casse-tête pour les responsables politiques. Depuis l'année dernière, plusieurs dizaines de gouvernements locaux ont adopté ou étendu des restrictions sur les achats immobiliers et rehaussé le seuil des acomptes.
Les autorités chinoises ont répété à maintes reprises que les "maisons sont faites pour y vivre, pas pour faire de la spéculation".
Lors d'une conférence de presse en marge du 19e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), Wang Menghui, ministre du Logement et de la Construction urbaine et rurale, a déclaré que les autorités étudiaient un "mécanisme à long terme" pour réguler la sphère immobilière et faire progresser le travail législatif visant à développer le marché de la location.
Il a appelé à passer à la vitesse supérieure afin de "mettre en place un système de logement qui assure l'offre via des sources multiples, fournisse un soutien en matière de logement via des canaux multiples, et encourage à la fois l'achat et la location".