La Chine défend son plan "Fabriqué en Chine 2025" et promet une plus grande ouverture

Le ministère chinois de l'Industrie et de la Technologie de l'Information a indiqué vendredi que les préoccupations concernant le plan "Fabriqué en Chine 2025" n'avaient pas lieu d'être et que la Chine ouvrirait davantage son secteur manufacturier.

"Nous nous engageons à assurer que le plan 'Fabriqué en Chine 2025' et d'autres mesures correspondantes s'appliquent de manière équitable à toutes les entreprises en Chine, tant chinoises qu'étrangères", selon un article écrit par Miao Yu et publié par le quotidien anglophone China Daily.

Dévoilé en mai 2015, le plan vise à stimuler l'innovation manufacturière en Chine et à promouvoir le développement dans dix secteurs clés, dont la robotique, les équipements aérospatiaux et les nouveaux matériaux.

Avec la montée en puissance du secteur manufacturier chinois, certains s'inquiètent du fait que le plan "Fabriqué en Chine 2025" ne bénéficierait qu'aux entreprises chinoises et créerait des obstacles pour les entreprises étrangères, indique l'article qui a pour titre "Ouvrir davantage le secteur manufacturier pour promouvoir la croissance mondiale".

Il y a également des préoccupations selon lesquelles l'effet d'entraînement qui pourrait résulter des problèmes structurels, telle que la surcapacité, aurait un impact négatif sur les industries des autres pays, a fait savoir M. Miao.

"Ces préoccupations n'ont pas lieu d'être", a-t-il affirmé.

Grâce à l'application de ce plan, la Chine a renforcé les synergies en matière de stratégies de développement du secteur manufacturier et encouragé la coopération avec l'Allemagne, la France et d'autres pays à travers des mécanismes multilatéraux ou bilatéraux, a-t-il fait remarquer.

En investissant à l'étranger, les entreprises manufacturières chinoises ont aussi apporté des fonds, des technologies et des produits aux pays visés et contribué au développement de l'économie locale en créant des emplois et en payant des impôts, produisant des résultats gagnant-gagnant, a-t-il expliqué.

Selon des données officielles, les investissements cumulés des entreprises chinoises dans les zones de coopération commerciale à l'étranger ont atteint 30,7 milliards de dollars, qui ont généré 2,42 milliards de dollars d'impôts et de frais divers, et ont créé 258.000 emplois locaux à fin d'année 2017.

La Chine respectera ses engagements d'ouvrir davantage des secteurs tels que l'automobile, la construction navale et la construction aéronautique en assouplissant le plus rapidement possible les restrictions sur la proportion des apports étrangers, particulièrement dans le secteur de l'automobile, a indiqué M. Miao.

Le pays améliorera également l'alignement sur les règles internationales en matière d'économie et de commerce, et fournira aux investisseurs étrangers des opportunités meilleures et plus nombreuses, a-t-il ajouté.

"L'industrie manufacturière de la Chine a respecté et respectera toujours le principe fondamental du bénéfice mutuel et de la coopération ouverte", a-t-il indiqué.