Dernière mise à jour à 10h59 le 21/04
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré vendredi que Téhéran disposait de plusieurs contre-mesures dans l'éventualité où Washington déciderait de se retirer de l'accord nucléaire de 2015, a indiqué le média francophone iranien Press TV.
"L'Iran dispose d'une large gamme d'options à la fois dans et en dehors du cadre du JCPOA (accord sur le nucléaire), et la réaction de l'Iran et de la communauté internationale ne sera sûrement pas favorable aux Américains", a affirmé le ministre devant la presse à son arrivée à New York.
Le JCPOA, ou Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, a été signé le 14 juillet 2015 entre l'Iran, l'Union européenne et six puissances mondiales, la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l'Allemagne.
M. Zarif s'est rendu aux Etats-Unis afin de participer à une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies portant sur le maintien de la paix.
"Si les pays européens veulent préserver l'accord, ils doivent le rendre acceptable pour l'Iran", a-t-il fait remarquer en insistant sur le fait que l'Iran ne ferait aucune "concession". "Ils (les Européens) doivent imposer une pression aux Etats-Unis [...] et les encourager à mettre en place ce qu'ils ont entrepris à travers l'accord."
Le président américain Donald Trump a dénoncé cet accord nucléaire à plusieurs reprises. En effet, ce pacte établit que l'Occident promet de lever les sanctions à l'encontre de Téhéran en échange de l'arrêt de ses recherches en matière de développement de l'arme atomique.
M. Trump exige la suppression dans le JCPOA des clauses de temporisation sur certaines des restrictions américaines à l'encontre de l'Iran, la mise en place de règlements d'inspection plus stricts et la limitation du développement iranien de missiles à longue portée.
L'Iran, qui indique n'accepter aucune modification de l'accord, menace de se retirer de l'accord s'il ne reçoit aucun bénéfices économiques.