De nouveaux emplois émergent avec la croissance du secteur des services en Chine

Selon un récent rapport, de nouvelles professions offrent un salaire élevé avec des qualifications d'entrée pourtant inférieures. De nouveaux métiers, dont celui de photographe animalier et de styliste en vêtements chinois traditionnels Hanfu des Han, ont fait leur apparition dans le secteur en plein essor des services en Chine.

Les chiffres du ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale montrent que le secteur des services a connu une croissance rapide au cours des cinq dernières années, le secteur représentant 46% de l'emploi total l'an dernier, contre 40,6% en 2014.

Zhaopin, une plate-forme de recrutement en ligne à Beijing, et Meituan Dianping, une plate-forme de commerce électronique en ligne qui effectue également des recherches sur l'industrie, a déclaré dans un rapport publié récemment que les nouveaux métiers générés par le secteur en plein essor témoignent de l'ampleur de la transformation économique du pays et ont contribué à réduire la pression sur l'emploi.

Parmi les exemples de nouveaux emplois figurent notamment ceux de consultant en livraison de nourriture ou de formateur commercial en ligne.

Selon le rapport, les nouveaux métiers résultent de la révolution numérique, qui a créé de nouveaux modes de vie et modernisé le secteur. Le rapport a également souligné que ces nouvelles professions sont caractérisées par de hauts revenus et de faibles qualifications d'entrée. Un sondage mené auprès de 9 800 personnes a révélé qu'environ 55% des personnes exerçant de nouvelles professions gagnaient plus de 5 000 yuans (705 dollars) par mois, 24,6% affirmant que leur salaire mensuel était supérieur à 10 000 yuans.

Pourtant, les qualifications requises pour ces nouvelles professions sont beaucoup plus faibles que pour certains postes traditionnels, tels que les enseignants et les analystes financiers.

Ainsi, selon le rapport, environ 70% des employés interrogés étaient diplômés de collèges professionnels, et seulement 30% d'entre eux étaient titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme supérieur. L'accès plus facile au marché du travail offre aux personnes moins qualifiées ou moins scolarisées plus d'opportunités et des revenus stables.

Le rapport a aussi noté que les personnes nées depuis 1980 représentaient plus de 90% des personnes exerçant de nouvelles professions. Comme l'a indiqué Li Qiang, vice-président de Zhaopin, les nouvelles professions offrent aussi des horaires plus flexibles que le travail traditionnel, ce qui est attractif pour les jeunes. « En outre, l'enthousiasme et la passion pour les nouveaux emplois et l'attrait du contact humain sont les principales raisons qui poussent les gens à rejoindre ces nouveaux métiers », a-t-il ajouté.

Selon M. Li, certaines personnes avaient des idées préconçues ou des préjugés à l'encontre de ces nouvelles professions, estimant que ceux qui y travaillaient n'avaient pas pu trouver du travail dans des domaines plus traditionnels, et que cela sapait la passion des employés pour le travail et entravait le développement de ces professions.

Parallèlement, le rapport a montré que plus de 60% des employés ayant exercé jusqu'à trois ans dans les nouvelles professions affirment que leur travail les embrouille souvent ou leur pose problème. Aussi, a dit M. Li, « La promotion positive des nouveaux métiers est importante pour que les gens en sachent plus sur ces emplois ».

« Nous espérons que le gouvernement pourra proposer des politiques préférentielles pour améliorer l'environnement de travail. Les formations professionnelles et les formations pour les nouveaux métiers sont également une nécessité urgente », a-t-il noté.