Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui se sont exprimés jeudi matin devant la presse au siège des Nations Unies à New York, ont souligné qu'une solution politique était la seule manière de mettre fin au conflit en Syrie et ajouté qu'ils allaient redoubler d'efforts pour faciliter le dialogue entre les parties.
« Plus de 100.000 personnes ont été tuées, alors que des millions de personnes ont été déplacées ou ont trouvé refuge dans les pays voisins. Nous devons y mettre un terme », a déclaré M. Ban aux journalistes, avant la tenue de discussions à huis clos entre les deux hommes et une réunion au niveau ministériel du Conseil de sécurité sur la région des Grands Lacs, présidée par M. Kerry.
« Les parties doivent renoncer à toutes les actions militaires », a affirmé M. Ban, qui a jugé impératif que la conférence de paix, initiée par M. Kerry et le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, se tienne à Genève dès que possible.
Le patron de l'ONU a ajouté, qu'avec le représentant spécial conjoint Lakhdar Brahimi, il ne ménagera aucun effort pour que cette réunion se tienne dès que possible.
En mai dernier, après des entretiens à Moscou entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et M. Kerry, les deux pays avaient convenu de convoquer une conférence internationale visant à une solution politique à la crise en Syrie. Une date pour cette conférence n'a néanmoins pas encore été fixée, les discussions se poursuivant sur les participants à cette conférence, les modalités de son organisation et les questions qui y seront discutées.
« Il n'y a pas de solution militaire à la Syrie, seulement une solution politique, laquelle requiert un leadership fort pour que les parties retournent à la table des négociations», a déclaré M. Kerry, ajoutant qu'avec M. Lavrov, il était résolu à faire de la conférence de Genève une réalité.
M. Ban a déclaré que lors de leurs entretiens tous deux discuteraient également de la situation au Moyen-Orient. Saluant les efforts de M. Kerry pour relancer le processus de paix dans la région, il a exhorté les dirigeants de la Palestine et d'Israël à se « saisir de cette opportunité et à oeuvrer avec courage pour que la solution à deux Etats puisse être réalisée dès que possible ».
En ce qui concerne la situation dans la région des Grands Lacs et en République démocratique du Congo (RDC), les deux hommes ont souligné la nécessité de respecter le Cadre de paix, de sécurité et de coopération, et réitéré l'engagement de leurs envoyés spéciaux à agir ensemble dans la région.
Ce cadre, signé en février par 11 dirigeants africains, vise à mettre fin au cycle des conflits et de la violence dans l'est de la RDC et à instaurer la paix dans la région.