L'analyste des renseignements américains, Edward Snowden, qui se trouve dans une zone de transit de l'aéroport moscovite depuis plus d'un mois, pourrait y être coincé pour encore six mois, a déclaré vendredi un officiel de la migration.
« Il pourrait rester à Sheremetyevo jusqu'à ce que son statut juridique soit clair. Cette procédure pourrait prendre jusqu'à six mois », a déclaré Vladimir Volokh, chef du conseil public du Service fédéral de migration (FMS), à l'agence de presse Interfax.
Pour M. Volokh, comme M. Snowden « a été traqué », et rester dans la zone de transit de l'aéroport est mieux que de le transférer dans un centre de réfugiés du FMS pour des raisons de sécurité.
Alexei Kucherena, avocate moscovite assistant M. Snowden, a déclaré que c'était la faute de Washington si la situation avait atteint une impasse. Elle a souligné que les autorités américaines étaient au courant que M. Snowden se trouvait dans un état désespéré dans le territoire neutre qu'est la zone de transit car il ne possède pas d'identification légale. Washington n'a formulé aucune demande officielle d'extradition de M. Snowden, a poursuivi l'avocate.
Jeudi, l'ambassadeur américain à Moscou, Michael McFaul a déclaré que Washington avait demandé à la Russie de ne pas « extrader » M. Snowden mais « de le remettre » aux autorités américaines. Mais le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dmitry Meskov, a déclaré que cela ne se ferait pas.
« Nous n'avons jamais remis qui que se soit et nous ne le ferons jamais dans le futur », a déclaré M. Peskov, mais il a ajouté que M. Poutine « s'est montré déterminé » à éviter de nuire aux relations entre la Russie et les Etats-Unis.