Le président français François Hollande a nié mercredi l'ouverture d'un débat sur la question du regroupement familial, coupant court à la polémique sur des propos tenus lundi par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, appelant à reconsidérer ce point de la politique migratoire française.
"Je vous confirme que le président de la République a estimé que la politique migratoire et le regroupement familial ne faisaient pas partie des débats de cette rentrée", a déclaré la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, à l'issue du Conseil des ministres.
"Il ne faut pas donner plus d'importance que ça n'en mérite au feuilleton médiatique auquel on assiste depuis quelques jours et qui porte sur des sujets qui ne font ni l'objet de remises en cause, ni de débats ni de réformes à venir et donc qui n'ont pas lieu d'être", a-t-elle souligné.
Interrogé mardi à ce sujet, sur la chaîne d'information BFM- TV, M. Valls avait confirmé la nécessité pour les autorités françaises et européennes de reconsidérer leurs politiques migratoires, "notamment sur le bassin méditerranéen". "Parmi d' autres (points de la politique migratoire), la question du regroupement familial peut être posée", avait estimé le ministre français.
Ces affirmations lui ont valu des critiques acerbes de la part de ses homologues au Logement et au Développement, Cécile Duflot et Pascal Canfin, tous deux membres du parti écologiste Europe Ecologie – Les Verts (EELV), qui ont exprimé leur désaccord avec M. Valls mercredi dans la presse française.
Face à ces dissensions internes, la porte-parole du gouvernement a souligné que M. Hollande "n'a pas eu besoin de rappeler un principe simple auquel doivent se tenir l'ensemble des membres du gouvernement qui est un principe de solidarité".
"Le sujet de la politique migratoire ne fait pas l'actualité du gouvernement aujourd'hui", a-t-elle insisté, soulignant le souhait du président français est"de ne pas donner davantage d'ampleur à ce feuilleton médiatique".