Le président américain Barack Obama et son homologue français François Hollande ont juré samedi de punir le gouvernement syrien pour son usage présumé d'armes chimiques dans le conflit interne, tout juste avant que M. Obama n'annonce sa décision de demander l'approbation du Congrès en faveur d'une action militaire.
Dans leur conversation téléphonique, la troisième en une semaine, les deux présidents "ont convenu que la communauté internationale doit lancer un message clair au régime Assad -- et aux autres qui pourraient envisager l'usage d'armes chimiques -- que ces crimes sont inacceptables et ceux qui violent cette loi internationale seront tenus responsables par le monde".
M. Obama a indiqué à M. Hollande qu'"après mûre réflexion", il a déterminé qu'il est dans l'intérêt de la sécurité nationale d'entreprendre une action militaire "limitée" contre le gouvernement syrien, et qu'il demanderait d'abord l'autorisation du Congrès, a révélé la Maison Blanche à l'issue des entretiens téléphoniques.
L'administration Obama a tenté d'orchestrer une action militaire coordonnée avec la Grande-Bretagne et la France, mais la Grande-Bretagne a hésité après le rejet d'un plan d'action gouvernemental par le Parlement, un coup dur à l'élan de l'administration Obama.
Dans les efforts déployés pour monter son dossier, la Maison Blanche a publié vendredi un rapport de renseignements américain, qui a conclu avec "grande confiance " que les forces du gouvernement syrien avaient fait l'usage d'armes chimiques à maintes reprises en 2012, et que l'attaque au gaz du 21 août dans la banlieue de Damas, capitale de Syrie, a fait au moins 1 429 morts, dont 426 enfants.
M. Obama, qui a établi une ligne rouge sur l'usage d'armes chimiques il y a un an, a juré ces derniers jours de faire répondre de ses actes le gouvernement syrien dirigé par le président Bashar al-Assad.
M. Hollande a indiqué vendredi que la France prendrait part à toute action sur la Syrie, et que le Parlement français tiendra une réunion d'urgence mercredi prochain pour discuter de la crise syrienne.
La Maison Blanche a qualifié la France d'"allié et ami précieux des Etats-Unis", disant que les deux pays continueront à se "consulter étroitement" au sujet de la Syrie au cours des prochains jours.