Le Parlement yéménite a approuvé dimanche l'interdiction des drones américains dans le pays après la mort des dizaines de civils tués par des appareils sans pilote, a rapporté l'agence de presse officielle yéménite Saba.
Cité par Saba, le Parlement a souligné dans un communiqué l'importance de protéger les civils innocents de toute frappe aérienne et de préserver la souveraineté du Yémen.
La décision a été prise suite à une attaque due à une erreur jeudi par un drone américain, au cours de laquelle un convoi de marriage a été touché, tuant 17 civils yéménites et en blessant 21 autres, dans la province d'al-Bayda (sud-est).
Il s'agit de la deuxième frappe aérienne par erreur en une semaine, un drone américain ayant tué lundi au moins quatre personnes sur une route dans la province de Hadramout (est).
Washington a intensifié ses raids de drones visant le réseau d'al-Qaïda au Yémen depuis l'arrivée au pouvoir du président yéménite abd-Rabbo Mansour Hadi en févriee 2012, après qu'un accord de transfert du pouvoir soutenu par les Nations Unies eut démis de ses fonctions l'ancien président Ali Abdullah Saleh.
La branche yéménite d'al-Qaïda se livre fréquemment à des attaques contre les institutions d'Etat, l'armée et les missions diplomatiques dans le pays. Le 5 décembre dernier, douze activistes d'al-Qaïda ont attaqué le ministère yéménite de la Défense, tuant 56 personnes et blessant plus de 200 autres.
Ces deux dernières années, des frappes de drones américains ont touché des civils à plusieurs reprises. Des groupes des droits de l'homme accusent de façon répétée les Etats-Unis de piétiner le droit interntional et de commettre peut-être des crimes de guerre.
Quant à la population yéménite, elle a procédé à plusieurs manifestations cette année, exigeant la fin des attaques de drones américains dans le pays.