L'offensive de l'État islamique vers la capitale irakienne s'est intensifiée : les combattants djihadistes se sont avancés jusqu'à Abu Ghraib, une banlieue située à seulement 15 km de l'aéroport international de Bagdad. La banlieue d'Abou Ghraib est également le site de la tristement célèbre prison de l'armée américaine qui fut utilisée pour humilier et torturer les détenus irakiens.
Selon certains rapports de l'armée irakienne, les islamistes sont en possession de missiles anti-aériens MANPAD. Ces missiles à courte portée tirés à l'épaule peuvent abattre des avions dans un rayon de 5 000 mètres. L'armée irakienne, assistée par des militaires américains, n'a jusqu'à présent pas réussi à entraver la marche vers Bagdad de la milice de l'Etat islamique, qui a étendu son contrôle sur des pans entiers de l'Irak et la Syrie, malgré l'augmentation des frappes aériennes menées par les Etats-Unis.
Selon un officier irakien, un total de 60 000 soldats irakiens sont affectés à la défense de la capitale, aux côtés de 12 équipes de conseillers américains. Des progrès rapides ont également été enregistrés par la milice jihadiste à Anbar, où des responsables irakiens ont demandé une aide militaire ouverte, mettant en garde que la ville risque bientôt de tomber entre les mains de l'Etat Islamique. La situation à Anbar, une ville à l'ouest de Bagdad, est « fragile », a dit un responsable américain à l'AFP. L'Etat Islamique s'est emparé de bases de l'armée dans la province d'Anbar, et bombardé les la capitale provinciale, Ramadi, située à 120 km de Bagdad.