Le ministre français des Finances, Michel Sapin, a estimé jeudi matin que "les conditions ne sont pas réunies" pour livrer le porte-hélicoptères Vladivostok de type Mistral commandé à la France par la Russie, réclamant notamment un rôle positif de Moscou en Ukraine.
"Très clairement, les conditions aujourd'hui ne sont pas réunies pour livrer le Mistral" à la Russie, a déclaré jeudi matin sur RTL M. Sapin, alors que le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine, a annoncé mercredi que la livraison aurait lieu le 14 novembre.
"Les conditions, c'est quoi ? C'est qu'en Ukraine, nous soyons dans un dispositif qui va vers la normale, qui permette de détendre les choses, qui fasse que la Russie joue un rôle positif", a poursuivi le ministre.
"D'un certain niveau ça va mieux, d'autres points de vue il y a encore des inquiétudes, donc aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies", a-t-il martelé.
La France a signé en 2011 avec la Russie un contrat de 1,12 milliard d'euros pour la construction de deux porte-hélicoptères, le Vladivostok et le Sebastopol. Le premier devait être livré à l'automne 2014 et le second en 2015.
"La controverse sur la vente de ces porte-hélicoptères à la Russie, soumise à une série de sanctions économiques des Etats-Unis et des Européens, ressurgit au moment où le conflit armé dans l'est de
l'Ukraine s'installe dans la durée, les autorités de Kiev et les séparatistes pro-russes étant incapables de dialoguer", rappelle le site d'information FranceTV Info.