Dernière mise à jour à 09h00 le 06/11
Le grand-duc Henri du Luxembourg a souligné jeudi l'importance de renforcer les nouvelles "routes de la soie" et la connectivité entre l'Europe et l'Asie, dans son discours à la cérémonie d'ouverture de la 12e réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue Asia-Europe (Asia-Europe Meeting, ASEM).
Cette 12e réunion des ministres des Affaires étrangères intervient à un moment où l'ASEM s'apprête à célébrer son 20e anniversaire et à se donner de nouvelles ambitions pour répondre aux défis de la prochaine décennie, a indiqué le grand-duc du Luxembourg.
L'un des défis majeurs consistera à façonner ensemble l'évolution politique, économique et sociale en Europe et en Asie, dans un esprit de coopération mutuellement bénéfique, a-t-il souligné.
A en croire le grand-duc Henri, cette évolution devra être basée sur des économies durables tout en contribuant à renforcer les nouvelles "routes de la soie" et la connectivité entre l'Europe et l'Asie.
A l'époque de l'Antiquité, le commerce florissait déjà entre l'Europe et l'Asie, rappelle le grand-duc, et il a été un puissant catalyseur pour des échanges entre l'Occident et l'Orient dans les domaines culturels, religieux et artistiques.
Certaines routes commerciales, comme "la route de la soie" longue de 6.000 km, ont connu un tel succès qu'au 1er siècle après Jésus Christ, les marchands, les diplomates et les voyageurs pouvaient, depuis la Grande-Bretagne et l'Espagne, rejoindre la Chine et le Japon, a-t-il poursuivi.
Ces routes commerciale servaient alors à transférer des matières premières, des denrées alimentaires et des produits de luxe. Les villes qui se trouvaient le long de ces routes se sont naturellement enrichies en fonctionnant comme des marchés internationaux ou en devenant des centres culturels et artistiques.
Selon le grand-duc, les routes terrestres et maritimes, comme "la route de la soie", "la route des épices" ou encore "la route de l'encens", sont des exemples précoces d'intégration politique et culturelle entre l'Asie et l'Europe, engendrés par le développement du commerce international.
Elles ont également fait transiter des idées, des découvertes et des inventions entre nos parties du globe qui allaient changer la vie des hommes, a-t-il ajouté.
Aujourd'hui, l'Asie et l'Europe sont des acteurs "incontournables" de la géopolitique mondiale, et "nos liens sont bien plus anciens", a-t-il conclu.
La 12e réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEM se déroule les 5 et 6 novembre au Luxembourg, sous le thème "Travailler ensemble pour un avenir durable et sûr" (Working together for a sustainable and secure future).
L'ASEM, établie en 1996, est constituée de 51 membres d'Asie et d'Europe, ainsi que de deux organisations internationales, à savoir l'Union européenne (UE) et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN). L'ASEM vise à approfondir les relations entre les deux continents aux niveaux politique, économique, social et culturel.