Yémen : le président déclare le début d'un cessez-le-feu mardi matin

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a déclaré qu'un cessez-le-feu débuterait mardi matin à l'occasion du coup d'envoi des négociations de paix parrainées par l'ONU en Suisse, a rapporté lundi l'agence de presse officielle Saba.

"Le président Abd Rabbo Mansour Hadi annonce que le cessez-le-feu débutera le mardi 15 décembre à 12h00 heure locale (9h00 GMT)", a rapporté l'agence basée à Riyad, citant un porte-parole non identifié sans révéler plus de détails.

La semaine dernière, l'envoyé spécial de l'ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, avait déclaré qu'il convoquerait une série de pourparlers de paix entre les parties belligérantes le 15 décembre en Suisse en vue de conclure une trêve dans ce pays déchiré par la guerre.

Les négociations chercheront à améliorer la situation humanitaire et à garantir le retour à une transition politique pacifique et ordonnée conformément à la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui demande le retrait des forces chiites houthistes des territoires qu'elles occupent ainsi que leur désarmement.

M. Hadi, le président yéménite reconnu par la communauté internationale, a informé les Nations Unies et le commandement de la coalition qu'il décréterait un cessez-le-feu "renouvelable" le 15 décembre pour coïncider avec le début des pourparlers de paix.

La coalition arabe menée par l'Arabie saoudite a commencé à bombarder les bases militaires et les dépôts d'armes des combattants houthistes en mars dernier avant de déployer des milliers de soldats des Emirats arabes unis, du Soudan, du Qatar et d'autres pays sur le sol yéménite pour soutenir les forces pro-gouvernementales.

La livraison d'armes lourdes et le déploiement de soldats du Golfe ainsi que de combattants yéménites formés en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis ont permis aux forces pro-gouvernementales de reprendre Aden et quatre provinces du sud du pays en juillet.

Les rebelles houthistes, soutenus par la garde républicaine fidèle à l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, détiennent toujours Sanaa et la plupart des régions du nord du pays depuis septembre dernier.

Plus de 6.000 personnes ont été tuées au Yémen depuis mars dernier dans des combats et des raids aériens, dont la moitié de civils.