L’armée française accusée d'avoir commis une bavure au Mali

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Un groupe armé pro-gouvernemental malien a accusé l'armée française d'avoir tué quatre de ses combattants lors d'un affrontement le week-end dernier avec un mouvement lié à à Al-Qaeda dans le nord du pays. Le Ministère français de la défense a de son côté déclaré que sa force baptisée Barkhane a tué ou capturé environ 10 djihadistes d'Al-Murabitoun dans de violents combats, mais dément toute bavure. Mais selon Mohamed Ould Mataly, un cadre de la milice Mouvement de l'Azawad (MAA) pro-Bamako, a déclaré que quatre de ses hommes avaient perdu la vie sous le feu français, bien qu'ils combattaient du même côté.

« Ce week-end, près de Meneka, l'armée française a tué quatre de nos combattants », a déclaré Mohamed Ould Mataly à l'AFP. « Ils appellent cela ‘dommages collatéraux'. Ce sont nos gens qui ont été tués. Et ce qui est vraiment grave maintenant est qu'ils ne veulent pas que nous nous rendions à proximité de la zone », a-t-il ajouté. Le MAA est une composant d'une coalition de groupes armés se réclamant de la « plate-forme » qui soutient le gouvernement central au moment où il tente de faire adopter un accord de paix pour mettre fin à des décennies de conflit.

Selon une déclaration de la coalition, « Après nous avoir présenté et accueillir la force Barkhane forces comme des amis, un avant-poste de la plate-forme a été touché par le feu de ces forces, causant plusieurs morts et blessés et faisant plusieurs disparus. La plate-forme, tout en condamnant l'extrémisme religieux, les attaques et les provocations terroristes de toutes sortes, appelle les forces internationales à agir avec discernement pour éviter toute confusion et toute nouvelle détérioration d'une situation déjà difficile ».

Une source militaire française, interrogée par l'AFP et qui a demandé à ne pas être nommée, a nié les accusations de la coalition. Divisé en factions armées rivales, en proie à des trafics de drogue et à la merci du djihadisme, le désert du Nord du Mali lutte pour sa stabilité depuis que cette Nation de l'Ouest africain a obtenu son indépendance en 1960. Le Nord du Mali est tombé sous le contrôle de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda en 2012, qui ont ensuite été chassés par une opération militaire dirigée par les Français lancée en Janvier 2013, mais de larges pans du Mali restent encore hors la loi et sujets à des attaques.