Le chef de l'armée pakistanaise se rend à Kaboul pour discuter de la paix en Afghanistan et de la gestion des frontières

Le chef de l'armée pakistanaise, le général Raheel Sharif, s'entretiendra dimanche à Kaboul avec les dirigeants afghans, mettant l'accent sur la relance du processus de réconciliation afghane ainsi que sur la gestion des frontières, a indiqué l'armée.

Le général Raheel Sharif devrait rencontrer le président afghan Ashraf Ghani et de hauts dirigeants militaires lors de sa visite d'une journée, qui revêt une grande importance pour mettre un terme à l'impasse dans laquelle se trouve le processus de réconciliation en Afghanistan.

Le premier dialogue en face-à-face depuis 14 ans entre les représentants du gouvernement afghan et les talibans, proposé par le Pakistan, a été annulé fin juillet suite à la révélation de la mort du mollah Omar, chef des talibans.

"Les deux parties vont échanger des suggestions sur la relance du processus de paix et sur la façon d'améliorer la sécurité le long de la frontière", a indiqué à Xinhua le porte-parole de l'armée pakistanaise, le lieutenant-général Asim Bajwa, avant la visite du général Sharif. M. Bajwa accompagnera le chef de l'armée lors de la visite.

La coordination pour un meilleur système de gestion des frontières sera également abordée afin d'arrêter les passages clandestins, a-t-il ajouté.

Les deux pays partagent près de 2.500 km de frontière commune. Les combattants talibans et d'autres groupes profitent souvent des montagnes escarpées pour franchir la frontière des deux côtés.

La relance des centres de coordination bilatérale aux frontières avec deux postes frontières officiels sera également discutée lors de la visite du chef de l'armée pakistanaise à Kaboul, ont indiqué des responsables de sécurité.

Selon certaines sources, le Pakistan réitérera également son offre de former les forces de sécurité afghanes au sein de ses institutions de défense.

Plus tôt cette année, l'Afghanistan a envoyé cinq soldats à l'Académie militaire pakistanaise de Kakul pour y être formés.