Dernière mise à jour à 08h33 le 28/12
Un raid aérien à Ramadi, le 25 décembre. |
Selon un porte-parole de l'armée, les forces irakiennes ont pris dimanche le contrôle du complexe du gouvernement dans le centre de Ramadi, le dernier bastion de l'Etat islamique dans la ville de l'Ouest de l'Irak, à la frontière avec la Syrie. « En contrôlant le complexe, cela signifie qu'ils ont été vaincus à Ramadi. Nos forces vont pénétrer dans le complexe dans les heures qui viennent », a déclaré Sabah al-Numani, un porte-parole des forces d'élite menant la lutte du côté du gouvernement. « La prochaine étape consistera à vider les poches qui pourraient exister ici ou là dans la ville ».
« Le complexe est sous notre contrôle complet, il n'y a pas de présence du moindre combattant de Daesh dans le complexe », a-t-il précisé à Reuters, utilisant l'acronyme arabe qui désigne aussi parfois l'Etat islamique. Les forces irakiennes doivent d'abord nettoyer la zone des mines et engins explosifs laissés par les djihadistes avant de pouvoir entrer dans le complexe, ce qui explique la retenue des officiels à proclamer leur victoire, même si, dans plusieurs villes du pays, des Irakiens ont pourtant déjà célébré ce qu'ils considèrent comme une victoire face à l'Etat islamique.
Aidées par les raids aériens de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, les forces d'élite antiterroristes et l'armée irakiennes étaient entrées relativement facilement mardi dans le centre de Ramadi pour reprendre cette ville aux islamistes. Leur avancée avait ensuite été ralentie par des engins explosifs, des snipers et des attaques suicide des djihadistes. Depuis plusieurs jours, de violents combats faisaient rage autour du complexe gouvernemental dans le centre-ville.
Ramadi, une ville qui s'étend le long du fleuve Euphrate dans une vallée fertile située à 100 km à l'ouest de Bagdad, est le chef-lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, la plus grande d'Irak et qui est frontalière de la Syrie, de la Jordanie et de l'Arabie saoudite. La reprise de la ville, qui était tombée aux mains des islamistes en mai, est sans doute l'une des victoires les plus importantes pour les forces armées irakiennes depuis que l'Etat islamique s'est emparé d'un tiers du pays en 2014.