Un leader de Daech lié aux attentats de Paris tué par des raids de la coalition en Syrie

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Selon des responsables américains, Charaffe al Mouadan, un des leaders de l'État islamique tués par des frappes aériennes en Syrie la semaine dernière, était lié à au moins deux des terroristes de Paris et avait été formé dans un club de tir local avec l'un d'eux. Une source proche de l'enquête a confirmé un rapport selon lequel au moins un homme avait été soupçonné d'avoir coordonné les attaques de la Belgique via un téléphone mobile au moment où ils étaient perpétrés.

Al Mouadan, 26 ans, était proche de Samy Amimour, un 28 ans, l'ancien chauffeur de bus qui s'est fait exploser dans la salle de concert du Bataclan de Paris. Tous deux avaient échafaudé des plans pour se rendre au Yémen, un foyer de militantisme islamiste, en 2012 et ils avaient par la suite quitté la France pour la Syrie déchirée par la guerre en en 2013, a confirmé le maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde, ajoutant que davantage aurait dû être fait pour les arrêter. « Ils ont été arrêtés en 2012 alors qu'ils prévoyaient de partir pour le Yémen et ont été placés sous contrôle judiciaire », a déclaré M. Lagarde, avec un troisième homme faisant partie de leur groupe.

« Il (al Mouadan) a été le premier à partir pour la Syrie, en juin ou juillet 2013. Les deux autres sont partis environ deux mois plus tard. Il a ouvert la voie. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'al Mouadan n'a pas respecté les contrôles de police pendant deux mois et personne n'a réagi, personne n'est allé chercher les deux autres », a-t-il dit dans un entretien téléphonique. La source proche de l'enquête, parlant sous condition d'anonymat, a confirmé le lien entre al Mouadan et Amimour et dit qu'on peut supposer que Mouadan connaissait aussi Ismail Omar Mostefai, un Français d'origine algérienne qui était un autre des assaillants de la salle de concert du Bataclan, où il a aussi été tué.

Selon Steve Warren, colonel de l'armée américaine, al Mouadan a été tué lors d'une frappe aérienne en Syrie le 24 décembre ; c'était l'un des 10 chefs de l'État islamique tués dans des frappes américaines menées au cours du mois passé, et il était directement associé à Abdelhamid Abaaoud, le chef de file soupçonné des attentats de Paris. Au moins 8 des terroristes de Paris sont morts, dont 7 tués le 13 novembre et un, Abaaoud, quelques jours plus tard dans un raid de la police française à Saint Denis. Le nombre impliqué dans les attaques pourrait être de 10 ou plus et au moins 4 personnes sont toujours recherchées.