Dernière mise à jour à 08h37 le 31/12
Le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim al-Jaafari a réitéré mercredi la demande que les troupes turques se retirent complètement du territoire irakien, affirmant que la Turquie doit respecter la souveraineté de l'Irak ou elle va faire face à une action militaire.
"L'Irak va poursuivre tous les dialogues pacifiques afin d'éviter une crise, mais si un combat avec la Turquie est imposée sur nous pour protéger notre souveraineté et notre richesse, nous allons tenir cela en compte", a déclaré M. Jaafari aux journalistes lors d'une conférence de presse à Bagdad.
Il a toutefois nié tout "délai vers un mouvement (pacifique) contre la violation de la souveraineté irakienne", admettant des "intérêts communs avec la Turquie".
La crise entre les deux pays a éclaté au début de décembre, lorsque la Turquie a déployé des troupes de renfort, équipées des véhicules blindés, dans un camp dans la région de Bashiqa près de la ville irakienne de Mossoul dans le but de former des combattants paramilitaires sunnites et kurdes pour combattre le groupe terroriste Etat islamique (EI) .
Mossoul, la capitale de la province irakienne de Ninive, a été sous le contrôle de l' EI depuis juin 2014.
Bagdad a insisté que les troupes turques n' avaient pas l'autorisation du gouvernement irakien et a donc exigé leur retrait, tandis qu' Ankara a appelé les troupes comme une rotation de routine des formateurs.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi est mis sous pression des milices chiites qui sont en colère en raison de la présence des troupes étrangères dans le pays, car les chiites sont importants pour la campagne irakienne contre l' EI.