Dernière mise à jour à 08h41 le 06/02
Un panel des Nations Unies a jugé vendredi que le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a été « détenu arbitrairement » par le Royaume-Uni et la Suède depuis qu'il a été arrêté en 2010. Dans un communiqué, le Groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire a appelé les deux pays « à mettre fin à la privation de liberté de M. Assange, au respect de son intégrité physique et de sa liberté de mouvement, et à lui accorder le droit à une indemnisation ».
Les gouvernements britannique et suédois soutiennent quant à eux que la décision du panel est non contraignante, mais selon les Nations-Unies, les décisions de l'organisation « sont juridiquement contraignantes dans la mesure où elles sont basées le droit international des droits de l'homme, qui est juridiquement contraignant ». De son côté, le Département de la justice des Etats-Unis a demandé l'extradition d'Assange qu'il accuse d'espionnage lié à la publication par WikiLeaks de milliers de courriers diplomatiques.
Julian Assange est cloitré dans l'ambassade d'Equateur à Londres depuis juin 2012. S'il fait un pas dehors, il risque d'être immédiatement arrêté et d'être extradé vers la Suède et les États-Unis. La Suède demande son extradition parce que Julian Assange y est accusé d'avoir été impliqué dans un cas suspect de viol, ce qu'il nie. Il faisait également face à trois autres accusations d'agression sexuelle dans ce pays, mais elles ont expiré en août en raison de la prescription.
Julian Assange avait déclaré jeudi qu'il quitterait l'ambassade vendredi à midi et permettrait à la police britannique de l'arrêter si le panel statuait contre lui. La décision rendue en sa faveur par le panel des Nations-Unies intervient plus de 16 mois après que le ressortissant australien ait déposé une plainte au sujet de sa détention. Il refuse de se rendre en Suède de peur d'être extradé vers les États-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publicationde 500000 documents classés secret défense sur l'Irak et l'Afghanistan et 250000 communications diplomatiques par WikiLeaks, en 2010.