Dernière mise à jour à 13h22 le 25/02
A l'occasion d'une visite dans l'île de Lesbos, en Grèce, le nouveau Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a averti les pays d'Europe que les restrictions aux frontières, récemment imposées par ces derniers à des centaines de réfugiés ayant fui la guerre dans leurs pays d'origine, n'auront pour effet que d'envenimer la crise actuelle des réfugiés.
"Je m'inquiète fortement des informations que nous recevons, concernant la fermeture de plus en plus fréquente des frontières européennes le long de la route des Balkans", a déclaré mardi M. Grandi lors de sa visite dans cette île où arrive un grand nombre de réfugiés et migrants, cité par un communiqué rendu public mercredi par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
M. Grandi a déclaré que ces restrictions auront pour effet non seulement de rendre la situation actuelle plus chaotique, mais également de rejeter l'entière responsabilité de la gestion des réfugiés sur la Grèce, déjà surchargée en la matière.
Selon le communiqué, M. Grandi s'est rendu dans le port de l'île et dans les centres d'enregistrement des réfugiés et migrants. Ce même jour, au moins 1.800 personnes ont entrepris la traversée dangereuse de la mer Méditerranée en canot pneumatique depuis la Turquie vers Lesbos.
Le HCR a souligné la nécessité de promouvoir davantage la relocalisation des réfugiés, notant que trop peu de places (1.200) sont offertes par les pays de l'Union européenne (UE) et que trop peu de réfugiés acceptent de participer à ce programme.
"Ce système permettrait de réduire considérablement le nombre [de réfugiés et migrants] se déplaçant vers l'Autriche, l'Allemagne et la Suède, ainsi que d'alléger la pression sur la Grèce", a-t-il insisté.
Selon le HCR, en 2015, plus de 500.000 réfugiés ont atteint l'Europe en débarquant à Lesbos. Cette année, plus de 50.000 autres sont déjà arrivés dans l'île.