Israël et la Palestine auraient eu des négociations secrètes sur le contrôle des principales villes de Cisjordanie

Des responsables de la sécurité israéliens et palestiniens se sont rencontrés récemment en secret pour discuter de la restauration du contrôle par les forces de sécurité palestiniennes des principales villes palestiniennes en Cisjordanie, a rapporté lundi le journal Ha'aretz.

Le journal a indiqué dans son article exclusif que les négociations, initiées par des responsables de l'armée israélienne et soutenues par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Moshe Ya'alon, visaient à restaurer les liens entre les institutions de sécurité israéliennes et palestiniennes et à essayer de stabiliser la situation en Cisjordanie, alors que la vague de violence qui dure depuis octobre se poursuit.

Les forces de défense d'Israël (FDI) et l'agence de sécurité du Shin Bet ont mené fréquemment des opérations dans ces régions et d'autres de Cisjordanie, alors que les attaques au couteau, au pistolet ou à la voiture bélier ont coûté la vie à 28 Israéliens le mois dernier, avec plus de 175 Palestiniens tués au cours des derniers mois.

Les responsables sécuritaires israéliens auraient suggéré que les FDI mettent fin à leurs opérations dans la Zone A. La zone, un cinquième de la Cisjordanie constitué des grandes villes palestiniennes et de leurs environs, avait bénéficié lors des Accords d'Oslo de 1993 d'un contrôle civil et sécuritaire partagé entre Israël et l'autorité palestinienne.

Cependant, lors des deux dernières décennies, particulièrement pendant la période de la seconde Intifada (soulèvement armé) palestinienne des années 2000, l'armée israélienne et d'autres forces de sécurité ont opéré dans ces territoires, malgré les Accords d'Oslo, lors de vagues d'attaques terroristes meurtrières contre les Israéliens.

Selon la proposition, les forces de sécurité israéliennes auraient toutefois encore la liberté d'opérer dans ces territoires, dans le cas de "bombes à retardement", afin d'éviter qu'une attaque ait lieu, a rapporté le journal.