Dernière mise à jour à 08h43 le 15/03
Lundi, le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu une réunion à huis clos sur le récent lancement de missiles iraniens, un sujet sur lequel les Etats-Unis et la Russie ont des points de vue différents.
Les 15 membres du conseil se sont réunis à huis clos à la demande des Etats-Unis, qui cherchent à obtenir une réponse du conseil au lancement, le 9 mars, des deux missiles iraniens.
"Cela mérite une réponse du conseil,'' a dit la représentante permanente des Etats-Unis auprès de l'ONU, Samantha Power, aux journalistes après la réunion du conseil. Actuellement, Washington œuvre en faveur d'une mesure du conseil en réaction au lancement des missiles iraniens, que Mme Power qualifie de ''provocateur et déstabilisant.''
Cependant, l'ambassadeur russe auprès de l'ONU, Vitaly Churkin, a affirmé aux journalistes que le lancement auquel l'Iran a procédé ne viole aucune résolution pertinente du Conseil de sécurité.
"Une demande est différente d'une interdiction. Par conséquent, juridiquement, on ne peut pas violer une demande ; on peut donner suite à une demande ou on peut ignorer une demande, mais on ne peut pas violer une demande,'' a précisé M. Churkin. "La distinction juridique est indéniable.''
Agissant au mépris des menaces américaines concernant l'élaboration, par l'Iran, de missiles balistiques, le Corps des Gardiens de la révolution islamique a lancé ''avec succès'', le 9 mars, deux missiles balistiques dans le cadre d'exercices militaires régulièrement réalisés à travers le pays.
Les missiles Qadr-H et Qadr-F ont été lancés depuis les sommets situés à l'est de l'Alborz, au nord de l'Iran, et ont atteint leurs cibles, sur la côte du Makran, au sud-est du pays. Les missiles avaient une portée respective de 1 700 et 2 000 kilomètres.