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France : le retrait du projet de loi Travail au cœur des revendications du défilé du 1er mai

Xinhua | 02.05.2016 13h36

Les syndicats des travailleurs, accompagnés par des partis politiques de gauche et les organisations de jeunesses, ont organisé dimanche en France leur traditionnel défilé du 1er mai, avec comme mot d'ordre : le retrait du projet de loi Travail.

La Fête du travail est célébrée en France dans un contexte de mobilisation générale des organisations sociales contre le projet de loi Travail.

Au total, 84 milles personnes ont pris part au défilé dans toute la France, et en dehors de Paris, 67 milles personnes ont participé à 281 défilés et rassemblements, selon la presse qui cite le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet.

A Paris, la préfecture de police estime de 16 à 17 milles le nombre de manifestants alors que les syndicats parlent de 70 milles.

Les différents syndicats des travailleurs qui ont dirigé le défilé ont demandé à nouveau le retrait du projet de loi Travail.

Les syndicalistes sont accompagnés notamment par des partis de gauche et les organisations de jeunesses. "Un des effets politiques qui fait qu'il y a des gens qui manifestent aujourd'hui, c'est le fait qu'ils n'ont pas voté pour des réformes comme celle du projet de loi Travail", a expliqué Oliver Besançenot du Nouveau parti anticapitaliste sur BFMTV.

Pour son collègue Jean-Luc Mélenchon, coordinateur du Parti de gauche, le gouvernement fera mieux d'arrêter. "Parce que, dit-il, de toute façon cette loi (Travail) ne passera pas. Car il n'y a pas de majorité pour la soutenir".

Les organisations sociales manifestent depuis deux mois contre le projet de loi Travail malgré la modification de certains points du texte initial comme l'allongement du temps de travail et le plafonnement de l'indemnité prud'homale. Ils jugent ce projet de loi Travail favorable au patronat et non aux travailleurs.

Le défilé, qui s'est terminé à la place de Nation à Paris, est émaillé d'incidents avec une dizaine d'interpellation, à la suite de "jets de projectiles sur les forces de l'ordre par un groupe de 300 individus violents sur Crozatier" et la poursuite de la "manifestation malgré l'appel à dispersion", a indiqué la préfecture de police de Paris sur son compte tweet.

Par ailleurs le 1er mai en France est également marqué depuis près de trente ans par le traditionnel défilé du Front national (FN) en hommage à Jeanne d'Arc. Mais cette année, ce parti a célébré séparément le 1er mai. Pour des "raisons de sécurité", le FN dirigé par Marine Le pen, a organisé un "Banquet patriote" à la Villette.

Quant au père fondateur du FN, Jean-Marie Le pen (qui a été exclu du parti), il a de son côté déposé une gerbe de fleur devant la statue de Jean d'Arc et annoncé la défaite de sa fille, Marine Le pen, présidente du FN.

"Puisque aucun signe n'a été émis dans le sens de la conciliation, la présidente du FN sera battue au deuxième tour et peut-être même au premier", a prédit Jean-Marie Le pen, en conflit avec sa fille.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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